Droit de travail
Les premières lois en faveur des travailleurs américains sont prises au XIXe siècle au moment où les États-Unis s’industrialisent : en 1868, les entreprises publiques appliquent la journée de huitheures[1].
Sous l’ère progressiste (1890-1920), les droits des travailleurs s’améliorent : la loi des huit heures est généralisée à toutes les professions en 1912. En 1912, le Massachusetts établitun salaire minimum pour les femmes et les enfants. Deux ans plus tard, le travail des enfants est aboli dans presque tous les états du pays et une inspection du travail est mise en place[2].
Pendantla Grande Dépression et la période du New Deal, les réformes économiques furent entreprises grâce au National Industrial Recovery Act (NIRA) de 1933. Cependant la cour suprême le déclaraanticonstitutionnel par une décision du 27 mai 1935. Le NIRA établissait une planification économique, un salaire minimum et une baisse du temps de travail ramené à 36 heures hebdomadaires[3]. Le NIRA instauraitégalement plus de liberté pour les syndicats.
Le Social Security Act prévoyait pour la première fois à l’échelon fédéral la mise en place d’une sécurité sociale pour les retraités, les pauvres etles malades. La loi sur les retraites fut signée le 14 août 1935[4]. Son financement devait reposer sur les cotisations des employeurs et des salariés pour ne pas accroître les dépenses de l’Étatfédéral[5]. Le sénateur Robert Wagner rédigea le Wagner Act, qui fut ensuite adopté sous le nom de National Labor Relations Act. Cette loi signée le 5 juillet 1935 établissait le droit au niveau fédéral pourles travailleurs d’organiser des syndicats, d’engager des négociations collectives. Elle fondait le Bureau national des relations au sein du travail (National Labor Relations Board) qui devaitprotéger les salariés contre les abus des employeurs. Le nombre de syndiqués augmenta fortement à partir de ce moment. Le Wages and Hours Act de 1938 établit un maximum de temps de travail à 44 heures…