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Le bonheur est-il une question de chance ?
Corrigé
I. Brouillon
Commençons par faire la liste des idées que nous pouvons trouver :
Le bonheur dépend de la chance
* le bonheur dépend de la chance car beaucoup de choses essentielles à notre bonheur dépendent de la chance (vie, santé, beauté, richesse, amour, etc.)
* le bonheur dépend de la chance car il est déterminé par notretempérament, lequel dépend de la chance (nous ne décidons pas plus d’être naturellement gais ou mélancoliques que bruns ou blonds)
Le bonheur dépend de nous
* le bonheur, c’est la satisfaction des désirs, et cela dépend (au moins en partie) de nous : nous pouvons agir pour essayer de satisfaire nos désirs, surtout si nous nous limitons aux désirs simples (épicurisme), et encore plus si nous nedésirons que ce qui est en notre pouvoir (stoïcisme)
* on peut modifier ses désirs, et ainsi atteindre le bonheur (restriction des désirs ; sublimation ; choisir d’aimer une chose qui n’est pas soumise à la fortune). En particulier on peut placer son bonheur dans le contentement d’avoir bien agi, d’avoir fait ce qu’il fallait, d’avoir « tout donné » (idée stoïcienne).
Autres idées
* le niveau debonheur est à peu près constant au cours de la vie, il ne dépend pas tellement de ce qui nous arrive ; à partir de cette idée on peut dire deux choses :
– le bonheur n’est pas une question de chance (il ne dépend pas tellement des coups de chance que nous avons au cours de notre vie)
– le bonheur est complètement une question de chance (car il dépend de notre tempérament, que nousn’avons pas choisi) : c’est-à-dire qu’il dépend de « nous », de ce que nous sommes, donc de la chance, car nous ne sommes pas maîtres de ce que nous sommes : paradoxal !
* la chance elle-même dépend de nous : car notre chance dépend de notre vivacité et de notre enthousiasme : la chance n’existe que pour celui qui est prêt à la saisir (« la chance sourit aux audacieux »). Bref, la chance elle-mêmedépend de notre « vertu ».
II. Dissertation rédigée (ceci n’est qu’une suggestion !)
[Introduction]
|Amener |« Ah, comme je serais heureux si je gagnais au loto ! » Avouons-le : cette petite pensée, nous l’avons tous eue au |
|le sujet |moins une fois dans notre vie. Tant de soucis de notre vie tournent autour de l’argent, et seraient ainsi résolus ! |
||A croire qu’il suffit de gagner au loto pour être heureux. |
|Enoncer |Le bonheur ne serait-il donc qu’une question de chance ? Ce n’est pas sûr : car si la chance favorise le bonheur, |
|le sujet |elle n’y mène pas nécessairement : on peut gagner au loto et rester malheureux, par exemple si on ne saitpas gérer |
| |cette fortune subite et qu’on tombe dans la paresse, la déchéance ou l’ennui. Nous sommes donc face à une |
|Problématiser, |contradiction : d’une part, il semble que le bonheur soit une question de chance, car la chance peut nous apporte |
|montrer que deux |des choses fondamentales qui sont la condition du bonheur (vie, santé, richesse,amis, etc.) ; d’autre part, notre |
|idées fortes |bonheur semble dépendre surtout de nous, parce que la plupart des choses qui font notre bonheur dépendent de nous : |
|s’opposent |notre richesse dépend de notre travail, nos amis dépendent de notre sympathie, notre santé dépend de notre hygiène, |
| |etc.|
|Annoncer |Pour tâcher d’éclaircir ce problème, nous montrerons d’abord en quoi la chance contribue au bonheur. Puis nous |
|le plan |montrerons que le bonheur dépend aussi de nous pour une part importante. |
|Ici on saute |[Sauter quelques lignes]…