Dissert
Momo cet enfant de 10 ans est le narrateur du récit : le ton donné est donc très proche de celui des adolescents d’aujourd’hui, et c’est pour cette raison que j’ai pris plaisir à le lire.
Le romanaborde les thèmes de la vieillesse et de la mort à travers le regard de Momo.
Le personnage central est Mme Rosa, c’est autour de ses angoisses et de son inéluctable destin que s’articule ce récit.Momo assiste impuissant à la destruction , à la lente agonie, au temps qui passe inexorablement.
D’ailleurs l’auteur s’attache à décrire cette déchéance:( p148) les rides de Mr Charmette et sesrhumatismes, (p158) le temps qui nous vole chaque jours un peu plus . » le temps c’est du côté des voleurs qu’il faut le chercher ».
Mme Rosa n’a pas peur de la mort, mais de cette lente etdouloureuse agonie, elle voudrait mourir sans acharnement médical,….ce qui pourtant est la loi.
Cet aspect du traitement de la fin de vie est toujours très actuel, les récentes affaires d’euthanasiepratiqués par des proches sur des malades condamnés nous prouvent qu’aucune solution ni loi ne permettent de prendre en compte les désirs du « mourant », seul l’aspect médical prévaut.
Malgré tout ce romanest traité avec un juste trait d’humour, qui le rend sans doute moins pesant, et qui laisse une place au bonheur, à la chance d’une vie, même mal entammée…
Momo et mme Rosa expérimentent ensemble cedroit au bonheur, même s’il est de courte durée.
D’ailleurs Momo n’aime pas le bonheur, …..il s’en méfie, s’y habituer serait selon lui dangereux car l’on risque de le perdre à tout instant.
« Lesmômes qui se piquent deviennent tous habitués au bonheur et ça ne pardonne pas, vu que le bonheur est connu pour ses états de manque. »
Cette réflexion sur le droit au bonheur m’a interpellé,a-t-on intérêt à profiter du bonheur présent ou doit-on au contraire le refuser pour ne pas être malheureux ensuite?
Je pense pour ma part que la vie est une succession de bonheurs et de « malheurs » (…