Discert
Agin sokagi Kösesi à Fener
Tombeau de Seyh Zafil à Yildiz
Lotissement Akaretler
L’architecture ottomane longtemps figée dans un nombre relativement limité de types traditionnels (mosquée,medrese, hammam…) va connaître dans les dernières décennies du XIXe s. un renouvellement obligé par l’apparition de nouveaux programmes d’édifices publics: sièges de ministères, de servicesadministratifs, musées, banques, gares… Certains types traditionnels vont eux-mêmes évoluer, tels les han qui, de bâtiments à cour centrale entourée de galeries, vont devenir des immeubles industriels pénétrésde passages couverts. L’est sous la pression de ces nouveaux types architecturaux et sous l’influence grandissante de l’Europe (qui du fait de la Dette ottomane gère une partie de l’économie del’Empire) que le problème du style va être posé. II ne suffira plus que des détails italianisants ou baroques viennent décorer des architectures restées ottomanes dans leur conception générale. L’évolutionsera d’autant plus marquée que pour construire ces nouvelles architectures l’Empire ottoman, dans les dernières années du XIXe s., va de plus en plus faire appel à des architectes étrangers, italiens(G. Mongeri, G. Semprini et R. D’Aronco, après G. Fossati au milieu du XIXe s.), français et allemands. Ces derniers seront immédiatement appelés à enseigner dans les deux établissements qui sontalors fondés : l’Ecole des Beaux-Arts et celle des Ingénieurs Civils, respectivement sous influence française et allemande. Entre l890 et l930, tous les styles vont coexister, dans un impressionnantraccourci qui fait passer, en moins de quarante ans, l’architecture ottomane du néo-classicisme au Mouvement Moderne. Dans ce brutal entrechoquement des styles auquel les architectes ottomans sontconfrontés, les professeurs eux-mêmes sont éclectiques. Le Pr. Jachmund dessine un imposant Germania Han (BahÇekapi) comme une gare de Sirkeci » ottomanesque » (l890), A. Vallaury un Musée archéologique…