Des inégalités de développement dans le domaine de la santé

janvier 10, 2019 Non Par admin

Répartition géographique en 2007
En italique: pour 100 000 hab.
Moyennes entre les estimations hautes et basses (ONUSIDA, décembre 2007)
Région Nouvelles
infections
en 2007 Personnes vivant
avec le VIH
fin 2007 Décès dus
au sida
durant 2007
Amérique du Nord 46 000
8,6 1 300 000
278,7 21 000
3,9
Antilles 17 000
107,0 230 000
95,4 11 000
78,1
Amérique latine 100 000 1 600 000 58000
Europe de l’Ouest 31 000 760 000 12 000
(France : 400)
Europe de l’Est et
Asie centrale 150 000 1 600 000 55 000
Asie de l’Est et
Pacifique 92 000 800 000 32 000
Asie du Sud et
du Sud-Est 340 000 4 000 000 270 000
Afrique du Nord et
Moyen-Orient 35 000 380 000 25 000
Afrique subsaharienne 1 700 000 22 500 000 1 600 000
Total 2 500 000
63,1 33 200 000
593,8 2 100 000
43,1
Depuisl’année 2002, le sida est considéré comme une pandémie globale.

Les dernières estimations fournies par le rapport Onusida 2007[51] portent à :

33,2 millions, le nombre de personnes séropositives au VIH dans le monde.
2,5 millions, le nombre de personnes nouvellement séropositives au VIH en 2007.
2,1 millions, le nombre de personnes mortes du sida en 2007.
Ce qui permet d’estimer à plus de25 millions le nombre de morts depuis le début de la maladie en 1981. L’organisation note une stabilisation du taux d’infection (c’est-à-dire du nombre de personnes infectées par rapport à la population globale), ce qui amène à penser que l’on a atteint le pic de l’épidémie et que celle-ci se stabilise [52]. Cependant, le nombre de personnes infectées a augmenté, en raison de l’augmentation de lapopulation et de l’accès aux trithérapies (qui retarde les décès).

Ces estimations sont obtenues grâce à l’Epimodel[53] utilisé par l’Onusida. L’évolution de la prévalence de la séropositivité au VIH est alors obtenue par modélisation utilisant plusieurs paramètres démographiques et médicaux déterminés sur des échantillons de la population, en particulier les études antenatales[54].L’épidémie s’étend en Asie rapidement (plus d’un million de personnes ont été nouvellement contaminées dans cette région) et poursuit son expansion en Europe orientale. En s’étendant aux pays les plus peuplés du monde, elle peut avoir des conséquences potentiellement catastrophiques. Alors que dans les premières années elle touchait principalement les consommateurs de drogues injectables, les hommeshomosexuels et travailleurs sexuels ainsi que leurs partenaires, ce n’est plus le cas aujourd’hui où la majorité des contaminations sont hétérosexuelles.

Dans les pays occidentaux, la prévalence de la séropositivité au VIH a quelque peu diminué, grâce aux campagnes de sensibilisation, ainsi que dans les pays d’Afrique centrale. Par exemple, en Ouganda[55], elle est passée de 30 % en 1995 à 5 % en2003. Néanmoins, parmi certaines parties de la population telles que les jeunes homosexuels, le taux d’infection montre de légers signes d’un possible retour à la hausse. Cela constitue un problème majeur pour les professionnels de la santé publique. Le sida demeure également extrêmement problématique en ce qui concerne les prostitué(e)s et les toxicomanes. Le taux de décès a considérablement chuté,suite à l’utilisation des trithérapies qui se sont avérés très efficaces, sans toutefois jamais arriver à le guérir (selon le rapport 2004 d’Onusida, il y a en 2003 environ 580 000 personnes séropositives au VIH en Europe de l’Ouest).

Selon l’UNICEF[56], 530 000 enfants de moins de 15 ans ont été infectés par le VIH en 2006, essentiellement par transmission mère-enfant, malgré les progrès faitsen Afrique, notamment dans le Sud et l’Est dans la prévention de ce type de transmission. 50 % des bébés infectés mourront avant d’avoir 2 ans s’ils ne sont pas traités. Le nombre de femmes infectées est plus élevé que celui des hommes. On manque toujours d’antirétroviraux (ARV) en Afrique : 9 % des femmes enceintes séropositives au VIH en ont reçu en 2005 dans les pays pauvres ou moyennement…