Délocalisation
1.2. Les motivations de la délocalisation
Selon la Division des analyses économiques et des statistiques de l’OCDE, les motivations qui poussent les entreprises à délocaliser peuvent être divers. Pour le moment, ce sont exclusivement les cabinets de conseil qui ont fait des recherches dans ce domaine.
Généralement une raison la plus crucial de la délocalisation est la possibilitéde diminuer les coûts de l’activité. Pour illustrer ce fait on peut dire, que le directeur général d’une entreprise indienne de centre d’appel a estimé que l’externalisation en Inde permettait de faire entre 40 et 60 % d’économies par an[1]. Résultats d’un sondage fait par Duke Université montrent qu’environ 97% des entreprises délocalisées ont effectué ce démarche pour réduire des couts[2]. Onpeut générer ici plusieurs parties.
Premièrement c’est la présence de main-d’œuvre bon marché (Indien – 4000$ contre son homologue américaine – 30000$ par an[3]). Cette politique nationale des pays à bas salaire enquête de plus en plus les pays développés, s’élevant la question de « dumping social ».
Ensuite les pays en développement, notamment l’Inde, proposent la fiscalité plusattractive (10 – 12 % en Inde contre 15 – 38 % aux Etats-Unis[4]).
L’Inde ne dispose pas d’infrastructure assez développée, en comparaison avec son rival le plus proche économiquement – la Chine, et veut doubler ses dépenses en infrastructures d’ici 2015[5].
Des entreprises américaines se tournent vers l’Inde (qui est un pays anglophone) où les conditions du travail sont encore plusfavorables. On y trouve non seulement un service peu couteux, mais aussi des salariés déjà adaptés au niveau de la communication. Les employés des centres d’appel sont spécialement formés pour communiquer avec la clientèle étrangère ; par exemple, ceux qui ont affaire à des clients américains, peuvent prendre l’accent américain et connaissent la culture des États-Unis. Dans certains cas, on leurrecommande même de prendre un nom américain.[6] Mais la connaissance de la langue est pratique dans tous les autres cas aussi.
Selon une étude effectuée par l’OCDE, on peut parfois rencontrer autre sources d’intérêt des entreprises en délocalisation[7]. Une accroissement des compétences ainsi que l’amélioration de la qualité de service viennent du fait que l’Inde forme chaque année quelque 250000 diplômés anglophones de haut niveau, qui explique le fait qu’en 2004 Microsoft a recruté 2000 ingénieurs supplémentaires, et Google, premier moteur de recherche sur l’Internet, a annoncé l’ouverture à Bangalore de son premier centre de recherche et développement en dehors des Etats-Unis[8]. Tout ça justifie le fait que la formation joue le rôle indispensable dans la délocalisation des emplois ensecteur de service informatique.
Parmi les motifs invoqués par les entreprises on peut trouver aussi la stratégie de croissance (73%), qui pousse des firmes vers l’étrangère et la pression concurrentielle (71%)[9].
Pour conclure, il est importent à noter que parmi les raisons pour délocaliser les services informatiques des Etats-Unis vers l’Inde se trouvent 1) la possibilité debaisser les coûts, 2) les capacités linguistiques des indiens, 3) pôle de compétence technologique, 4) formation de haut niveau. En gros, la stratégie de délocalisation est populaire car tout le monde poursuit un but de résister devant ses concurrents. Tom Lynch, responsable mondial de Big Blue a déclaré lors de la conférence à IBM : « Nos concurrents sont en train de le faire et nous devons lefaire »[10].
2.1. Le débat théorique
Depuis deux siècles les théoriciens tachent de décider si la délocalisation est avantageuse pour tous les acteurs concernés.
La théorie ricardienne des avantages comparatifs est l’argument fondamental des défenseurs du libre-échange, qui concluent que l’ouverture des frontières apporte à long terme des avantages pour tous les pays qui la…