Croissance économique
RAPPORT SUR LES FREINS A LA CROISSANCE
Rapport sur les freins à la croissance.
A quoi bon un nouveau rapport? Tout le monde le sait: les charges et réglementations excessives représentent les principaux freins à la croissance. Les experts officiels font semblant de l’ignorer parce qu’ils veulent sauvegarder un modèle social à bout de souffle et qui n’est plus compatible avec la globalisation.En tant que citoyens et militants, nous avons voulu exprimer d’une manière explicite et chiffrée cette intuition partagée par la majorité des français. Notre rapport repose donc sur deux idées directrices: l’abolition de l’Etat providence et la promotion de l’investissement. Nous espérons que les nombreuses propositions techniques qui en découlent inspireront les autorités officielles.Introduction: des indicateurs inquiétants
Le produit intérieur brut (PIB) représente le principal indicateur de la puissance économique d’un pays. De son coté, le PIB par habitant mesure la croissance réelle dont les individus bénéficient (1). Ces deux indicateurs signalent des résultats inquiétants pour la France. Alors que l’économie mondiale, grâce à la globalisation, connaît une croissanceexceptionnelle (5% en 2006), celle de la France patine. De 2002 à 2006 le PIB français s’est accru en moyenne de 1,4% par an. Compte tenu d’une croissance démographique de 0,3%, le PIB par habitant a donc augmenté seulement de 1,1% par an. Certes, la croissance de la France, pays hautement développé, ne saurait se mesurer à celles des nations émergentes comme la Chine ou l’Inde mais on peut toutefois lacomparer à celle du Royaume-Uni. Or ce dernier a connu pendant la même période une croissance moyenne annuelle de 2,4% par habitant.
Cette différence de 1,3 (2,4 contre 1,1) peut paraître négligeable mais par le biais des intérêts composés, elle devient déterminante à long terme. Par exemple un français disposant de 100 aujourd’hui devra attendre 64 ans pour avoir 200 alors qu’un anglais aura 200dans 29 ans et 400 dans 58 ans. Autrement dit, avec un tel différentiel, le revenu par habitant de l’anglais sera le double de celui du français dans 60 ans.
Les résultats de cette croissance molle sont déjà patents aujourd’hui. En quelques années, le PIB par habitant français a dégringolé à la 11eme place dans l’Union européenne à 15 et à la 22eme place dans le monde. En 2006, le PIB parhabitant de l’Irlande, pays historiquement connu pour sa pauvreté et ses famines, atteint 45.580$ contre 36.630 pour la France! Si les tendances actuelles devaient se poursuivre pendant plusieurs décennies, les français deviendraient les petits pauvres de l’Europe.
Dans un diagnostic économique, l’erreur la plus fréquente consiste à confondre les effets et les causes. Un rapport sérieux comme celui deMichel Camdessus n’échappe pas à cette critique. Il insiste sur le faible nombre d’heures travaillées qui a d’ailleurs inspiré le « Travailler plus pour gagner plus ». En réalité, cette insuffisance de travail n’est pas la cause d’une faible croissance. Elle est l’effet de deux phénomènes convergents. D’une part, les entreprises ne peuvent pas recruter parce qu’elles ne sont plus compétitives enraison de leurs charges exorbitantes. D’autre part, l’assistanat incite beaucoup de résidents à ne pas travailler. Ces deux observations renvoient à un Etat providence qui n’est plus compatible avec la croissance dans un monde globalisé.
1-Lever le frein de l’Etat providence
Tout le monde le sait bien: ce sont les charges pesant sur les entreprises qui représentent le principal frein à lacroissance . En 2005, le coût horaire moyen du travail dans l’industrie et les services s’élève à 29,3 euros en France. Il est de 24,5 au Royaume-Uni et atteint seulement 19,9 dans l’Union européenne. Ce différentiel explique la perte de compétitivité des entreprises françaises avec pour corollaires la faible croissance, le chômage et le déficit du commerce extérieur.
Ce coût horaire est élevé parce…