Conseil pour entretien d’embauche
Votre CV a été retenu et vous allez vous retrouver face-à-face avec un consultant du cabinet de recrutement, le DRH ou même le manager dont potentiellement vous dépendrez. L’entretien d’embauche ne consiste pas seulement à réciter votre CV à l’oral. Il s’agit aussi de faire bonne impression au recruteur qui cherche avant tout à tester si l’alchimie fonctionnera entre vous et l’emploi proposé.
Voici une sélection de questions qui peuvent vous être posées. Selon votre profil, certaines ne vous poseront aucun problème. D’autres, en revanche, demanderont un peu de préparation pour être sûr de ne pas répondre à côté. Conseils
1-Ancien employeur
Si vous présentez votre candidature tout en étant en poste, vous n’éviterez pas cette question. Le danger est évidemment de tomber dans ledénigrement de votre employeur du moment. « Il ne faut jamais dire de mal de votre entreprise actuelle car immanquablement, le recruteur se demandera ce que vous direz sur lui dans 2 ou 3 ans », avertit Emilie Devienne, coach et membre du réseau Links Conseils. Evitez donc de parler d’un chef tyrannique et d’un employeur qui ne sait pas vous motiver.
Orientez plutôt votre réponse sur vos choix decarrière. Vous souhaitez prendre des responsabilités mais votre entreprise ne peut pas vous les offrir. Vous êtes à un moment de votre vie où vous avez besoin de nouveaux défis. Vous voulez transposer vos compétences dans un nouveau secteur. Bref, avancez des arguments constructifs et non des griefs sur le passé.
2 Références
Vous demander votre avis sur vos références est une question à double sens.Le recruteur commencera par guetter votre réaction : attention à ne pas vous rembrunir, à vous montrer contrarié. Soyez sûr qu’il creusera alors le sujet auprès de vous et surtout, qu’il passera le coup de fil en question. Si tout s’est bien passé dans votre emploi précédent, profitez-en pour mettre en valeur les qualités et compétences sur lesquelles vous souhaitez communiquer. Sans en faire trop.Si l’entente n’était pas si cordiale, voire si vous êtes en conflit ouvert, pour Emilie Devienne, il faut jouer la transparence : « expliquez au recruteur qu’il ne doit pas être surpris s’il entend telle chose sur vous et que vous estimez cette allégation infondée. Vous apportez alors des preuves pour le convaincre. » Attention, si l’on ne vous pose pas la question, ne tendez pas le bâton pourvous faire battre et n’abordez pas le sujet.
3-Défauts
Citez-moi trois défauts et trois qualités. » Si la partie « qualités » vient assez naturellement – vous vous êtes obligatoirement posé la question pour rédiger votre candidature – celle des défauts est en revanche plus délicate. « Vous ne citerez en défaut que ceux que vous pouvez corriger », énonce Emilie Devienne. Et vous enchaînerez tout desuite sur le plan d’action corrective que vous allez mettre en place, ou mieux que vous appliquez déjà.
Parmi les défauts « acceptables », pensez aux problèmes pour déléguer, à l’excès d’autorité, au goût un peu trop poussé pour le paraître, à la timidité, au besoin de toujours prendre du recul avant une décision… Vérifiez tout de même que le défaut n’est pas incompatible avec le poste brigué : unresponsable de cellule de crise qui ne prend pas de décisions rapides aura bien peu de crédit…
4-Problèmes avec son manager
Le recruteur peut vouloir observer vos réactions lors d’une mise en situtation, très révélatrice de votre manière d’être : virtuelle, elle n’est polluée par aucune contrainte derrière laquelle vous pourriez chercher à vous excuser. Finis les beaux discours, vous devezpasser au concret.
Sur la question précise de la prise en compte de vos idées, pas question de partir dans un discours extrême du type « mes idées sont excellentes, c’est lui l’imbécile » ou « s’il ne m’écoute pas, c’est certainement parce que mes idées sont mauvaises ». Commencez par vous demander si vous vous êtes exprimé avec les bons mots. Eventuellement, demandez-lui les raisons de ses rejets….