Commentaire le chef-d’oeuvre inconnu

décembre 24, 2018 Non Par admin

Le texte étudié ici est un extrait du roman Le Chef-d’œuvre inconnu, d’Honoré de Balzac, publié en 1832. L’extrait étudié est un texte descriptif de Nicolas Poussin qui est un jeune peintre ambitieux et qui va rendre visite au peintre Porbus dans son atelier et fait une rencontre en arrivant sur le palier d’un vieillard.
Nous verrons comment Balzac parvient à mélanger la réalité et lefantastique.
Dans un premier temps nous étudierons la description générale faite par l’auteur, dans un deuxième temps nous verrons le portrait du vieillard du point de vue des mouvements et de la dimension fantastique et nous montrerons que ce n’est pas seulement la description du personnage mais aussi le lieu qui a une influence sur le registre fantastique.

La description faite par l’auteur débutelorsque le jeune peintre rencontre par hasard le vieillard. Aussitôt Balzac débute sa description en disant « à la bizarrerie de son costume » l.1 ce qui laisse un temps de réflexion au lecteur sur ce que peut bien être, ou encore à quel point le physique de ce vieillard peut paraître étrange pour que dès le début ce détail soit évoqué. Il continue de décrire avec de nombreux adjectifsqualificatifs « diabolique », « magnétiques », « flétri » par exemple. Il fait une énumération sur tous les détails physiques du personnage et achève celle-ci sur le menton « court » et « relevé », orné d’une barbe « taillée en pointe ». Balzac fait des oppositions, les traits contrastés entre sourire et sévérité, comme entre attribut pileux et visage dépourvu de cheveux, cils et sourcils.
Koelsch EstelleBalzac fait un jeu entre les matières, les couleurs, les formes etc, en décrivant les couleurs, les types habits ou encore la matière dans laquelle ils sont faits : « son rabat de dentelle ». Il décrit aussi les formes et aspects du visage : « front chauve », « bouche rieuse et ridée » … En jouant avec tous ces détails très précis Balzac fait imaginer le personnage tel qu’il l’est au lecteur,l’imaginant rire . Le lecteur peut s’imaginer une sorte de « tableau » en progressant dans la lecture, celui-ci peut à la fin avoir un opinion tout à fait différents que celui qu’il sait fait au début de la lecture car l’évolution est comme suit : de « bizarrerie » « examina curieusement » « mais diabolique », vers « une couleur fantastique » et la métonymie faite « une toile de Rembrandtmarchant silencieusement et sans cadre ». Cette description précise renvoi au tableau d’un peintre jouant avec les accessoires, les dimensions.

Différents points de vue sont utilisés, on peut penser que Nicolas Poussin est externe car celui-ci n’intervient à aucun moment. En outre le narrateur lui est omniscient, il connait toutes les pensées de Poussin, mais celui-ci s’avance aussi sur les penséesdes lecteurs : « vous eussiez dit », sur le peintre lui même : « flétri […] par ces pensées qui creusent ». Il intervient aussi en s’adressant
aux lecteurs : « imaginez », « mettez », « entourez », « jetez »; par ces mots il retient l’attention sur
les points importants de la description, Balzac ne cherche pas à « peindre » le vieillard parfaitement mais à laisser imaginer la situation auxlecteurs avec des détails parlants.

La description générale de l’homme va être plus approfondies par la suite et ceci va amener au texte en plus d’une vision descriptive, une vision irréelle.

Nicolas Poussin voit le vieillard arriver et ne perçoit à ce moment que l’habillement du personnage. Il relève de loin les caractéristiques majeures c’est à dire la « bizarrerie » et la « magnificence »de la tenue. Il relève donc la richesse et la beauté des habits, mais aussi leur aspect. Le jeune peintre est frappé par le rabat de dentelle ouvragée, on peut le remarqué par une insistance par le narrateur qui va le répéter encore à la fin de l’extrait. L’importance du personnage est soulignée par un rythme
Koelsch Estelle

ternaire, signe d’équilibre, qui en impose donc au jeune peintre…