Commentaire brise marine, mallarmé.

novembre 26, 2018 Non Par admin

Introduction

• Mouvement : Fin du XIXème, ? romantiques = centrés sur eux-mêmes, naît le symbolisme = comprendre le monde à travers les symboles.
• Auteur : Stéphane Mallarmé. 1893 : suite à la naissance de sa fille, quotidien familial routinier ( sentiment d’enfermement.
• Oeuvre :
• Extrait : // Azur : thématique de l’inspiration et de la quête de l’idéal. ( brise marine = réponse àtravers un voyage spirituel, métaphorique pour à échapper à sa lassitude et à son dégoût de la vie.

I) Un univers negatif.

A. La mélancolie.

V1. – « La chair est triste » ( « chair », synecdoque du poète, associée à l’adj. moral « triste » ( premier constat négatif : le poète n’a plus accès aux plaisirs charnels.
– « et j’ai lu tous les livres » ( « tous » a une valeur hyperbolique ;« les livres » désignent en réalité le travail intellectuel et poétique or « j’ai lu » au passé composé marque une action achevée, résolue ( deuxième constat négatif : le poète n’a plus de plaisirs intellectuels.
+ Ces deux constats sont liés par le « et » qui a une valeur causale, de « car »
+ « hélas !» interjection de tristesse et de lamentation, placée en milieu de vers, porte donc sur lesdeux constats et souligne, accentue la tonalité sombre du vers.
( Le poète ouvre son poème sur deux constats négatifs qui le rendent mélancolique du temps où il avait encore des plaisirs de la vie.

B. Un quotidien négatif.

V4 à 8 : les négations (« rien », « ni », « ne », « ni » et « et ni ») montrent le rejet, le poète ne veut plus de ce quotidien.
– « vieux jardins » : le passé, lamémoire des lieux où le poète a vécu, associés à l’image de jardins fermés, clôturés ( sentiment d’enfermement.
– « la clarté déserte de ma lampe » / « sur le vide papier que la blancheur défend » : CL négatif de l’absence (« déserte », « vide », « blancheur »), qui, associé aux lumières les rend négatives elles aussi + l’image de la feuille blanche ( manque d’inspiration, impossibilité d’écriredans cet univers négatif.
– « et ni la jeune femme allaitant son enfant » : image de la famille, associée à cet univers négatif ( une famille étouffante, que le poète récuse, rejette.
( Le poète rejette donc son quotidien qu’il perçoit négativement, tout comme ces décors familiers, son travail poétique, et les liens d’amour avec la femme et l’enfant.

II) Un désir intense de partir.

A.Un voyage maritime : l’appel du large.

V2 et 3. – « Fuir ! là-bas fuir ! » : Anaphore avec la répétition des deux infinitifs à valeur impératives, deux phrases exclamatives soulignant l’intensité du désir de partir ; « là-bas », endroit lointain, imprécis mais qui s’oppose à son univers quotidien négatif.
– « je sens » : verbe de sensation ( réveil des sensations du poète à l’idée de partir,marque l’imminence du voyage.
– « que les oiseaux sont ivres » : métaphore de la liberté à travers le terme « oiseaux », associé à une joie intense, grisante : l’ivresse.
– « d’être parmi l’écume inconnue » : « écume » synecdoque de la mer ( aspiration à partir loin, vers l’immensité de la mer (immensité qui s’oppose à l’enfermement des « vieux jardins ») + « inconnue » = attrait du mystère.V9-10 : « Steamer balançant ta mâture, / lèvre l’ancre pour une exotique nature ! »
( Image du bateau (« steamer ») personnifié (verbes d’act° : « balancer », « lever »), au mouvement rassurant, berçant + image de l’exotisme, de l’inconnu avec « exotique nature »
( Le poète inspire donc à voyager, il veut partir pour la mer : c’est l’attrait du mystère, de l’inconnu et de la liberté.

B.Des doutes face aux risques du voyage.

V11 : Apparition d’un CL négatif (« Ennui » ; « désolé » ; « cruels ») + « cruels espoirs » oxymore signifiant les espoirs déçus, non réalisés.
( Le poète commence à douter, il revient sur sa décision.
V13 à 15 : – CL du danger (« orages », « vent », « penche », « naufrages », « perdus »)
+ Rythme saccadé (1/3/2//6 , 2/2/2//6)
( La détresse, la…