Celui qui diffère de moi

janvier 12, 2019 Non Par admin

« Celui qui diffère de moi, loin de me léser, m’enrichit » (Saint-Exupéry)

Pour les bonnes âmes tolérantes, bien pensantes, la diversité chez les individus est toujours considérée comme un apport,un enrichissement d’une part de sa culture générale, mais aussi de soi-même. On peut accroître nos connaissances scientifiques, médicinales, biologiques, et autres. Connaître une nouvelle façon devivre, d’être et de penser ne peut que nous aider à construire notre propre identité et élargir nos connaissances du monde dans lequel on vit. Et si, au contraire, cette acceptation de l’étranger nousmenait à une perte d’identité ? La majorité des individus se renferment sur eux-mêmes face à la différence. Ils mettent en place un système de défense face à l’inconnu pour se protéger de ceux quipeuvent briser la tranquillité de leur monde si familier. C’est un refus de ce qui pourrait bouleverser leur quotidien. Car pour eux, toute différence représente un obstacle, qu’il serait impromptu defranchir, car l’on se retrouverait face à une manière de vivre et d’être jusqu’alors inconnue à nos yeux. Et c’est cet inconnu qui nous paralyse, qui nous empêche de faire un pas vers la communication etl’acceptation d’autrui. La peur de voir ses idées dominées par d’autres, de ne plus savoir quoi penser, ou tout simplement, la peur de se voir changer. Celle-ci nous renferme sur nous même, dans notrepetit monde. C’est elle qui nous ouvre la porte aux préjugés, aux généralités. Et qui nous conduit, par la suite, au racisme. Car toute personne qui ne se permet pas d’aller vers les autres, classe lesindividus qu’elle voit, selon des catégories bien définies. La personne n’est plus jugée pour ce qu’elle est, mais pour les actions auquel le groupe qu’on lui a attribué à fait. Toute forme dedifférence renforce donc notre sentiment de supériorité naturel et nous renferme sur nous même. Mais au fond, si on s’ouvrait totalement au monde, on se mettait à partager nos connaissances réelles,…