Ccf guerre de bosni

décembre 5, 2018 Non Par admin

La Bosnie-Herzégovine (en serbo-croate: Bosna i Hercegovina), parfois appelée simplement «la Bosnie», est un État du sud-est de l’Europe situé dans les Balkans.
Jusqu’en 1992, la Bosnie-Herzégovine faisait partie d’un pays beaucoup plus grand, créé en 1918 : la Yougoslavie. Celui-ci était constitué de six républiques : Slovénie, Croatie, Bosnie-Herzégovine, Serbie, Monténégro, Macédoine. LeRoyaume de Yougoslavie fut d’abord entièrement aux mains des Serbes (de 1918 à 1941), puis entièrement aux mains du Croate Josip Broz, plus connu sous le nom du maréchal Tito (décédé en mai 1980).
Dans les années 80, la Yougoslavie traverse une grave crise économique, qui a pour conséquence un mécontentement général, et comme il arrive souvent dans de telles circonstances, la montée au pouvoird’hommes politiques aux opinions extrêmes et radicales, ultra-nationalistes. C’est le cas en Serbie avec l’élection de Slobodan Milosevic, et en Croatie avec l’élection de Franjo Tudjman.
La fin de la dictature communiste fait exploser la Yougoslavie et plus particulièrement la Bosnie-Herzégovine : des conflits éclatent entre Serbes orthodoxes, Croates catholiques et Bosniaques musulmans.
En 1995,les accords de Dayton mettent fin à la guerre : la Bosnie-Herzégovine est désormais partagée en deux parties : – les Bosniaques et Croates se regroupent dans la fédération de Bosnie-Herzégovine,- les Serbes se regroupent dans la république serbe de Bosnie-Herzégovine.
Le district de Br?ko est indépendant afin qu’une entité ne soit pas séparée de l’autre.
L’Herzégovine proprement dite se situeau sud du pays (région de Mostar). Elle est aujourd’hui divisée entre la fédération et la république. Ce nom vient de l’allemand Herzog (duc). Ce territoire ducal s’étendait aussi à la partie frontalière de l’actuel Monténégro.

Composition ethnique en 1991 | composition ethnique en 1997 |
Accords de DaytonLes accords de Dayton, signés le 14 décembre 1995, ont mis fin à la guerre deBosnie. Trois ans et demi après le début des conflits, plus personne n’y croyait ! Les accords de Dayton n’ont pas tout résolu, loin de là, et ils sont même sous certains aspects scandaleux. Mais ces accords ont au moins eu l’avantage de faire cesser les violences en Bosnie-Herzégovine.
Trois ans et demi auparavant, les armées tchetniks (nationalistes serbes) de Ratko Mladic s’étaient emparées dansla violence et le sang des trois quarts du territoire de la Bosnie, se livrant sur les terrains conquis à une purification ethnique. Puis pendant trois ans ce ne furent que combats entre les trois peuples constitutifs de la Bosnie : les Musulmans (= bosniaques), les Serbes et les Croates. Puis les Musulmans et les Croates se sont à nouveau réunis au début 1994, ce qui faisait en somme deuxadversaires, l’armée croato-musulmane d’un côté, et l’armée serbe de l’autre. Et l’ONU au milieu assurant un plan de paix.
Plusieurs plans de paix avaient été proposés par la Communauté internationale pour tenter de résoudre le conflit. Citons le plan Cutilheiro (mars 1992) qui découpait la Bosnie en trois cantons (un canton pour chaque ethnie), le plan Vance-Owen (janvier 1993) qui découpait la Bosnieen dix cantons (trois pour chaque ethnie, et un canton neutre au milieu), le plan Owen-Stoltenberg (1993) qui divisait carrément la Bosnie en trois républiques indépendantes, ou encore le plan Juppé-Kinkel (Alain Juppé était alors le ministre français des affaires étrangères). Tous ces plans ne faisaient jamais l’unanimité au sein des différents dirigeants concernés, et il y avait toujoursquelqu’un pour se sentir lésé et refuser la signature.
A l’été 1995, les choses s’accélèrent. Prise d’otages de Casques bleus par les Serbes, génocide de Srebrenica, nouveaux carnages sur le siège de Sarajevo… L’armée croato-musulmane remporte des victoires, et la communauté internationale, qui pensait que les Musulmans étaient perdus, se rend compte d’une part que rien n’est joué, et d’autre part…