Catholicisme
Le catholicisme est une confession du christianisme représentée par l’Église catholique romaine et ses institutions. Les dogmes et les préceptes du catholicisme se fondent sur l’Ancien et le Nouveau Testament. En tant que religion chrétienne, elle se fonde sur la vie et les enseignements de la vie de Jésus-Christ ou Jésus de Nazareth. C’est donc une Église eucharistique qui croit en la présencede Jésus-Christ lors de la sainte communion. L’élaboration de cette Église repose sur l’enseignement des Pères de l’Église et sur les différents conciles œcuméniques tels que le concile de Trente (1545-1563), le concile Vatican I (1870) et le concile Vatican II (1962-1965). Pour les catholiques, tant l’écriture que la tradition doivent être enseignées et vénérées1.
L’Église catholique secaractérise par la reconnaissance de l’autorité du pape, évêque de Rome et successeur de saint Pierre. Cette branche du christianisme regroupe l’Église catholique occidentale de rite latin et les Églises catholiques orientales.
Selon les chiffres communiqués par Rome et publiés chaque année dans le Britannica Book of the Year, le nombre de catholiques dans le monde augmente dans les mêmes proportionsque la population mondiale, avec, en 2005, 1 131 millions de baptisés, dont plus de 600 millions en Amérique et plus de 275 millions en Europe. Ces données englobent les 10 à 12 millions de catholiques orientaux.
Le mot « catholicisme » est tiré de l’adjectif grec ????????? / katholikós signifiant « universel » ou « général », plus exactement l’universalité du message du Christ. Le mot estapparu tardivement dans la langue française (1598) et n’est devenu courant qu’à partir de 1794 (on lui préférait auparavant « christianisme »).
Les Églises chrétiennes du premier millénaire s’affirmaient à la fois orthodoxe, puisque conformes selon elles à la « doctrine droite » (la doxa ortho), et « catholiques », reconnaissant l’universalité du message de Jésus-Christ lequel s’exprimait jusqu’en1054 dans une seule institution, l’Eglise chrétienne d’Orient et d’Occident. Pour les catholiques eux-mêmes, le mot catholique a plusieurs sens qui sont complémentaires : « universel », « faisant un avec le Christ » et « respectant confesser l’intégralité de la foi droite et complète voulue par Dieu »2 (formulée synthétiquement dans le credo ou symbole des apôtres dont la première expressiontoujours en cours dans le christianisme oriental a été modifiée pour la faire correspondre aux diverses évolutions de la théologie romaine), l’ouverture à la « totalité de la foi », sans refuser aucun article.
Il semble que la première utilisation du terme dans le christianisme remonte à Ignace d’Antioche dans sa Lettre aux Smyrniotes (vers 112) : « Là où est le Christ Jésus, là est l’ÉgliseUniverselle ». Le Ier concile de Nicée, en 325 établit son symbole, ancêtre du credo actuel, qui se termine par : « Pour ceux qui disent : « Il fut un temps où il n’était pas » et « Avant de naître, il n’était pas » et « Il a été créé du néant », ou qui déclarent que le Fils de Dieu est d’une autre substance (hypostasis) ou d’une autre essence (ousia), ou qu’il est soumis au changement ou à l’altération,l’Église catholique et apostolique les déclare anathèmes ».
En ce sens, le mot catholique s’oppose au mot hérésie : l’hérésie fait un choix, un tri, et ne conserve pas l’unité organique de la foi chrétienne et son universalité. L’histoire montre que les divisions apparues au sein du christianisme manifestent les dissensions au plan de la foi mais surtout au plan politique (l’étude des concilesrévèlent des choix qui sont plus la conséquence de luttes de pouvoirs que de la manifestation du Saint Esprit). L’interprétation de la primauté de Pierre, le statut de l’Écriture, les sacrements, l’anthropologie, l’ecclésiologie, les spiritualités et les rites sont profondément affectés par des visions divergentes.
Le Ier concile de Constantinople (381) reprend cette expression dans « Nous…