Candide

novembre 17, 2018 Non Par admin

Optimisme
L’optimisme désigne chez l’être humain un état d’esprit qui perçoit le monde de manière positive. Une personne optimiste a tendance à voir « le bon côté des choses », à penser du bien des gens, et considère que des événements, même fâcheux, prendront quoi qu’il arrive une tournure positive en fin de compte.
L’optimisme est le contraire du pessimisme. Cette opposition estmétaphoriquement illustrée par la question de savoir si un verre donné doit être considéré à moitié plein (vision optimiste) ou à moitié vide (vision pessimiste).
L’optimisme est un sentiment positif en tant que moteur de l’initiative. Toutefois le suroptimisme (ou surconfiance) est un biais cognitif (et émotionnel) pouvant conduire à des prévisions hasardeuses, un excès de confiance et des comportementsdangereux.
Le concept philosophique
Le philosophe Leibniz expose en 1710 sa Théodicée : il décrit un Système philosophique fondé sur une « harmonie préétablie » pour expliquer l’existence du mal sur Terre. Leibniz, pour sa théorie, part du principe de la perfection et de la bonté divine. D’après lui, rien ne peut être aussi parfait que Dieu donc le monde n’est pas parfait, or, comme Dieu est bon, lemonde qu’il a créé est forcemment le meilleur possible.

Cette théorie a ensuite été simplifiée et critiquée par Voltaire dans Candide (dont le titre complet est d’ailleurs Candide ou l’Optimisme).
Voltaire y invente un personnage nommé Pangloss, censé représenter la pensée leibnizienne, et qui tout au long du conte philosophique parle de « meilleur des mondes possibles ». Le mot « possibles »souligne bien le fait que les optimistes ne croient pas en la perfection du monde.
La critique de la conception leibnizienne par Voltaire est néanmoins sujette à des remises en causes.
En histoire
Lors du siècle des lumières, le paradigme de la modernité devient celui de l’optimisme ; les philosophes de ce temps plaçaient une grande confiance dans les aptitudes de l’être humain à faire sonbonheur. Cette confiance est en rapport avec la notion théologique de la grâce (voir jésuitisme et jansénisme).
En politique, le sens du mot progrès est forgé par ceux qui croient qu’une évolution sociale est vraiment possible. Au XIXe siècle, des idéologies comme le fouriérisme et le positivisme affirment que la nature humaine est améliorable en soi.
Au XXe siècle, les années 1930, 1940 et 1950 sontmarquées par l’antimodernisme, tandis que les années 1960 et 1970 voient revenir un nouveau vent d’optimisme, qui se rapproche de celui du début du siècle.
Sur le plan religieux, l’excès d’optimisme a été combattu par Pie IX lorsque celui-ci proclame le dogme de l’Immaculée-Conception, qui donnait un sens bien particulier à la grâce et obligeait aux théologiens de se rallier au magistère.Expressions courantes liées à l’optimisme
Prendre la vie du bon côté : garder un moral positif, malgré les difficultés éventuellements rencontrées.
* Ne voir que le verre à moitié plein : ne tenir compte que des évènements heureux et pas des évènements déplaisants.

Gottfried Wilhelm Leibniz, 1646-1716: Le philosophe des merveilles | |
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| BIOGRAPHIE – 1646 : naissance à Leipzig en Allemagne. – 1661-1664 : à quinze ans, il connait les langues anciennes, les littératures grecque et latine et la scolastique et lit les auteurs modernes, notamment Descartes qui l’influençera beaucoup. Il poursuit ses études à Iéna (mathématiques), Altdorf (jurisprudence), Nuremberg (chimie), puis rentre àLeipzig étudier le droit. – 1665 : la faculté de droit lui refuse le grade de docteur en raison de son jeune âge. – 1667 : il rencontre le baron von Boyneburg qui le fait entrer dans la pratique politique. – 1670 : il écrit un texte sur la sécurité de l’Allemagne et devient conseiller à la cour suprême de l’électorat de Mayence. – 1672 : envoyé en mission diplomatique auprès de Louis XIV (il est…