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septembre 25, 2018 Non Par admin

?I – La presse clandestine contre les propagandes allemande et Vichyste
Après l’armistice du 22 juin 1940 et l’occupation d’une partie du territoire national par les troupes allemandes, le gouvernement français, replié à Vichy, s’installe dans une politique de collaboration largement répercutée par la presse et les médias.

Les paroles et les écrits sont sévèrement contrôlés et censurés, tanten zone nord par l’occupant allemand, qu’en zone sud par le gouvernement de l’État français, dirigé par le maréchal Pétain.

La zone nord
Cette zone correspond au territoire situé au nord de la ligne de démarcation (environ 55% du territoire national), occupé et contrôlé par les troupes allemandes.
D’abord dénommée la « zone occupée », elle est rebaptisée la « zone nord » en novembre 1942, aprèsl’invasion de la zone libre par les Allemands et les Italiens.

En zone nord, la presse est directement sous tutelle de la Propaganda-Abteilung (direction de la propagande), contrôlée par Goebbels (le ministre allemand de la propagande). L’Agence française d’information de presse lui est rapidement subordonnée.

La zone sud
Cette zone correspond au territoire situé au sud de la ligne dedémarcation et administré par le maréchal Pétain, chef du gouvernement de l’État français, installé à Vichy.
D’abord dénommée la « zone libre », elle est rebaptisée la « zone sud » en novembre 1942, après son invasion par les Allemands et les Italiens.
En zone sud, la politique de collaboration du « régime de Vichy » transparaît largement dans les journaux. La presse est censurée, limitée à la source dans lechoix de ses informations, uniformisée. Elle doit se plier aux diverses recommandations et injonctions des institutions de contrôle. Elle est soumise à la pression toujours plus forte du secrétariat général à l’Information et tire essentiellement ses informations de l’Office français d’Information.

En marge de la presse autorisée, une presse clandestine se met progressivement en place.Contrepoids de choc au langage officiel, son action ne va cesser de s’amplifier. Des hommes et des femmes vont ainsi continuer la lutte en utilisant la seule voie qui leur reste : l’écriture. Pour ces combattants du verbe, il s’agit de réveiller l’opinion publique en lui apportant des éléments d’information et de réflexion différents de ceux que la propagande allemande et le gouvernement de Vichydiffusent.

La presse clandestine repose pour beaucoup sur la bonne volonté et l’acceptation du risque.

Imprimerie clandestine. En cas d’alerte, le caisson suspendu vient dissimuler la machine
Vérification du stencil avant tirage

Dès l’été 1940, les premiers papiers et les premiers tracts circulent, en zone occupée comme en zone libre.

Ces feuilles sont souvent le fait d’initiativesindividuelles. Parfois, elles donnent naissance à de véritables mouvements de résistance, d’abord constitués autour de la réalisation d’un journal. En effet, la recherche du papier et de l’encre, puis l’utilisation d’une imprimerie pour rédiger et diffuser ces feuilles clandestines ne peuvent être l’oeuvre d’un seul homme, mais nécessitent au contraire une équipe nombreuse et diversifiée

.en zonesud, Combat, Libération et Franc Tireur, créés dès 1941, qui atteignent respectivement 300 000 (pour le premier) et 150 000 (pour les deux autres) exemplaires.
en zone nord, Défense de la France, qui tire courant janvier

I – Les obstacles à la presse clandestine

La survie de cette presse clandestine est très difficile et certains journaux ne durent que le temps de quelques numéros. Lescombattants de l’ombre sont confrontés à de multiples obstacles : la collecte de l’information, la recherche de rédacteurs, l’approvisionnement en matériels divers (à commencer par celui du papier, sévèrement contingenté au profit des administrations, des éditions et organes officiels ou agréés), ou encore la répression contre toute forme d’opposition à l’occupant nazi.
Type d’imprimerie d’enfant…