Biographie le notre
I) Sa vie et sa carrière.
André Le Nôtre est fils et probablement petit-fils de jardiniers des Tuileries. Son père, Jean, porte, depuis 1625, le titre de dessinateur des plants et jardins. . Le Nôtre est ainsi né, en 1613, aux Tuileries. Il y passe sa jeunesse, et une partie de sa formation se déroule dans la galerie du Bord de l’eau du Louvre réservée aux artistes. A partir des années 1630, LeNôtre travaille dans le jardin sous les ordres de son père avant d’obtenir, en 1637, le brevet de jardinier des Tuileries. Il conserve la direction du jardin jusqu’à sa mort.
S’il se plaît à rappeler qu’il a débuté une bêche à la main, Le Nôtre a certainement complété son apprentissage sur le terrain par une formation artistique et une connaissance pratique des techniques de son époque.
Selonses contemporains, sans qu’aucune archive cependant ne le confirme, Le Nôtre aurait ainsi passé six années dans l’atelier de Simon Vouet au Louvre. C’est au cours de cet apprentissage que le jardinier aurait rencontré le peintre Le Brun , qu’il retrouve par la suite sur les chantiers de Vaux le Vicomte et de Versailles. Il en gardera aussi un gout pour la peinture, ce qu’il lui fit devenircollectionneur, il a en effet possédé plusieurs centaines de tableaux de maîtres qu’il donna en partie à Louis XIV.
En 1635, Le Nôtre devient, à l’âge de vingt-deux ans, premier jardinier de Gaston d’Orléans, frère de Louis XIII. En 1643, il obtient de son père la charge de dessinateur des plants et parterres du roi. De jardin en jardin, Le Nôtre retrouve fréquemment les mêmes artistes travaillant auservice de l’administration royale : les architectes Le Vau, Gittard, Hardouin Mansart, les sculpteurs Lerambert, Girardon, les peintres Le Brun et Poussin.
Le chantier qui le révèle est celui de Vaux-le-Vicomte, réalisé pour Fouquet à partir de 1652, et auquel Le Nôtre contribue de 1657 à 1661, date de la disgrâce du ministre.
Après l’arrestation de Fouquet André Le Nôtre est engagé par Louis XIVpour réhabiliter les jardins de Versailles qui sera son travail majeur entre 1662 – 1687.
A la même époque, il double son activité de jardinier d’un office lucratif puisqu’il acquiert, en 1657, la charge de contrôleur général des bâtiments du roi. Ce poste, très prenant, nécessite des compétences variées : Le Nôtre doit faire surveiller des travaux les plus divers, touchant notamment à laserrurerie, la sculpture, la maçonnerie…, en rendre compte au surintendant et contrôler les mémoires des entrepreneurs en vue de leur paiement par les trésoriers généraux.
A travers les quelques courriers qu’il a laissés, Le Nôtre apparaît comme un homme d’esprit et un courtisan subtil, soucieux de sa gloire et toujours prêt à recommander ses proches. Ce modeste, très respectueux des hiérarchiessociales, pratique une franchise calculée. Sous un naturel probablement travaillé, qui le place à l’écart des intrigues de la Cour, il sait s’attirer les bonnes grâces d’un roi passionné de jardins.
Le sommet de la carrière du jardinier est, sans conteste, son anoblissement en 1681. En 1693 le roi le fait, de surcroît, chevalier de l’ordre royal de Saint-Michel, distinction rare réservée auxécrivains et aux artistes. Toutefois, Le Nôtre n’a jamais reçu le titre de premier jardinier du roi, même s’il en a occupé la position pendant plus de trente ans.
Le Notre a eu d’autres commanditaires qui, en bons courtisans, ont tous recours aux artistes reconnus par le roi. De ce fait, Le Nôtre travaille en 1675 en même temps à Versailles, à Saint-Germain-en-Laye et aux Tuileries pour le roi, àChantilly pour Condé, à Sceaux pour Colbert, à Saint-Cloud et au Palais-Royal pour le frère du roi. Mais il intervient aussi à Clagny et à Saint-Maur, sans compter les plans qu’il donne pour la réalisation de jardins européens…
Vers la fin de sa carière il est agacé par les velléités du Roi-Soleil à vouloir concevoir ses propres jardins, En 1693, âgé de 80 ans, il décide donc de se démettre de ses…