Banquet d’ordre, agapes et agapé

décembre 8, 2018 Non Par admin

V :. M :. et vous tous mes FF :. en vos degrés et qualités.

La planche que j’ai tracée, ce soir, a pour thème :

« Banquet d’Ordre, agapes, et agapè ».

Le rituel de la G:.L :.D :.F :. donne en préambule différentes indications sur le Banquet d’Ordre.

Prévu par les articles 156 à 159 des Règlements Généraux de la G:.L :.D :.F :.,
« le Banquet d’Ordre est une Tenue d’obligation quel’on nomme aussi Loge de Table, Banquet rituel, Agape rituelle, Banquet solsticial, Travaux de table, Repas rituel de la Saint-Jean d’Hiver.

L’usage actuel veut que ces travaux rituels de table soient organisés une fois l’an à une date proche du solstice d’Hiver, mais il est permis de le faire en d’autres occasions.

Dans les débuts de la Maçonnerie symbolique, ces «loges de table» étaient laconclusion de la plupart des Tenues : après les diverses cérémonies de réception, le repas réunissait les Frères qui pouvaient alors exprimer leurs idées dans une ambiance plus libre.

En effet, au XVIII siècle les repas étaient les supports principaux de toute convivialité organisée. De plus, les Loges se réunissaient la plupart du temps dans des auberges ou des demeures particulières où l’onsavait «traiter» les invités : en «salle humide» où les Frères servants avaient dressé la table, on se plaisait alors à retrouver un ordonnancement rituel propice à la poursuite des conversations et des congratulations !

Ces repas, volontiers épicuriens, ne furent pas toujours sans abus.

De nos jours, les banquets d’ordre ont évolué vers un contexte plus initiatique centré sur le partage de lanourriture et l’esprit des Agapes antiques.
»

Le rituel de la G:.L :.D :.F :. donne aussi des références aux anciens « honneurs », santés et batteries dans les rites de la loge de table.
«
Nos Frères du XVIIIe siècle avaient cultivé et varié la pratique des « honneurs » en Loge de Table; par ce terme on désignait l’action de boire (on ne buvait qu’une fois à chaque honneur). Le rituel de tableétait centré sur ces « honneurs ».

Les Rites Français et Anglais ont conservé certains de ces usages qui comportent une gestuelle particulière pour la manœuvre des « canons » (rythmes ou figures) et parfois aussi des « glaives » (couteaux).

Dans certains cas, à la suite de ces « Honneurs », les convives faisaient le signe pénal d’Apprenti, puis exécutaient avec les mains une Batterie particulièreappelée « Batterie de Table », qui différait selon la dignité de ceux à qui les honneurs étaient rendus.

Par exemple une batterie par accords de trois fois cinq puis trois (3 X 5 et 3) se composait de trois séries de 5 battements précipités suivis de 3 battements lents. C’est le « ban », qui se retrouve dans les repas populaires.

Lorsque le personnage était présent à table il devait remercier parquelques mots faire le signe d’Apprenti et exécuter la même batterie par laquelle il avait été salué.

On trouvait les batteries suivantes :
I ° – A la Gloire du Grand Architecte de l’Univers 3 fois 11 et 3 : soit 36 battements des mains.
2° – A la Glorieuse Mémoire des deux Saint Jean : 3 fois 9 et 3 : 30 battements
3° – Au Vénérable Maître de la Loge (proposée par le Premier Surveillant) : 3fois 7
et 3 : 24 battements. Le Vénérable Maître remerciant, le nombre total faisait 48
battements.
4° – Aux Deux Surveillants les accords de 3 fois 5 et 3 : 18 battements, les deux remerciant à tour de rôle, le nombre total faisait 54 battements.
5° – « A tous les maçons épars dans le Monde, où qu’ils se trouvent sur la terre ou sur les flots, en leur souhaitant par la grâce du G.A.D.L.U. leretour au pays natal ». Les accords étaient de 3 fois 3 et 3 : 12 battements auxquels on ne répondait pas.

On formait ensuite la Chaîne d’Union.

L’ensemble correspond à un nombre total de 180 battements c’est à dire le nombre de degrés dans un demi-cercle.

Ces usages correspondaient à la disposition en demi cercle adoptée dans certains cas pour l’orient de la table du banquet rituel,…