Architecture et urbanisme en europe (1914-1939)

janvier 6, 2019 Non Par admin

Architecture et urbanisme en Europe dans l’entre-deux guerres

La Première Guerre Mondiale marque un changement brutal pour l’Europe. C’est la fin de sa position dominante sur le monde, mais aussi une prise de conscience radicale, qui s’exprime notamment dans le pacifisme français. Face à cette prise de conscience, la période de l’entre-deux guerres est l’occasion de repenser la sociétéeuropéenne société européenne, à partir de la critique des structures antérieures. L’après-guerre s’inscrit dans un contexte de reconstruction, économique et politique, mais aussi matérielle en ce qui concerne la France et la Belgique, qui furent les lieux de combats de cette guerre ; on peut notamment citer la ville de Soissons dont la reconstruction durera vingt ans. Ceci offre alors la possibilité derepenser les modalités de la construction architecturale et urbanistique, notamment la question de l’articulation des deux disciplines. Ce contexte suppose donc un dirigisme de l’Etat ; celui-ci devient un acteur politique et économique majeur, à l’initiative de tout projet et donc des projets architecturaux et urbanistiques, d’autant plus qu’il possède la surface foncière et les capitauxnécessaires en cette période de crise européenne. Ainsi l’évolution architecturale et urbanistique s’inscrit-elle dans le cadre politico-économique. Il s’agit donc d’expliquer les changements architecturaux et urbanistiques d’après-guerre ainsi que ses évolutions dans la période, notamment le passage de réflexions avant-gardistes telles que le fonctionnalisme et le futurisme, à un retour au classicismecaractéristique des totalitarismes.
L’évolution de l’architecture et de l’urbanisme résulte avant tout de la conjonction des réflexions artistiques naissantes, du développement technique et de la situation politique.
L’entre-deux guerre est alors une période de grande innovation architecturale et urbanistique qui se structure en grands mouvements.
La montée des totalitarismes marquel’essoufflement des avant-gardes, et l’utilisation idéologique de l’architecture et de l’urbanisme

I. Influences et prémisses de l’après-guerre

A. L’influence artistique

André Malraux : « [Cézanne] préfigure toute l’architecture du XXe siècle »

– Peintres refusent la réalité extérieure impressionnisme, cubisme.
Remise en question des règles d’organisation des images sur la scène urbaine.- Vision radicalement différente des peintres qui métamorphose l’architecture, tout particulièrement le cubisme.
– Cubisme, ramène la nature au cube et au cylindre (Cézanne, Braque et Picasso)
– Fauvisme, notamment la question des couleurs audacieuses qui prennent le pas sur les formes et ne sont plus seulement descriptives. (Matisse, Derain, de Vlaminck)
– Futurisme italien, issu du cubisme,exaltation du futur, du mouvement et de la machine. (Carra, Boccioni, Severini)
– Kandinsky invente l’art abstrait
– Révolution artistique russe issue du cubisme

– Prise de conscience de l’influence de l’artiste sur l’architecture.
Le Corbusier : « Aujourd’hui la peinture a précédé tous les autres arts »
Il se disait peintre le matin et architecte l’après-midi. Il voyait la peinture commele laboratoire de ses formes architecturales.

– Le Stijl en Hollande, fondé en 1917 par Van Doesbourg et Piet Mondrian, confirme cela avec l’idée de synthèse des arts. Des architectes rejoignent le Stijl, comme Wier, Oud, Rietveld.
Rapprochement entre art et technique, jusqu’à proclamer l’union des deux, que « tout art est pratique »

« Dans l’art on recherche la beauté, l’harmonie, quifont défaut ou que l’on poursuit en vain dans la vie quotidienne et dans l’environnement. Ainsi beauté et harmonie sont devenus un idéal irréalisable : réfugiées dans l’art, elles ont été expulsées de la vie de et l’environnement. Demain au contraire, l’art disparaîtra à mesure que la vie gagnera en équilibre. »
Piet Mondrian
Ceci fait disparaître la différence entre la méthode objective…