Anthropologie de la parenté
Dissertation
L’anthropologie de la parenté
La parenté peut se définir comme les liens qui unissent aussi bien biologiquement que volontairement des individus entre eux. Mais ces liens sont aussi déterminés et influencés au-delà de l’aspect biologique, par un aspect socioculturel, la société influant alors sur les représentations, les approches vis à vis de cette parenté. On peut aussi définirle terme « système de parenté » comme le réseau complexe de liens parfois nombreux et très étendus. Mais ce réseau évolue, s’organise en fonction de règles qui déterminent la descendance, la succession, le mariage, la résidence et des attitudes par exemple. On distingue alors trois relations primaires qui sont nécessaires à la compréhension de notre champ d’étude: la filiation, la germanité etl’alliance. Mais Lévi-Strauss en rajoute un quatrième, la relation avunculaire (voir schéma « l’atome de parenté »). L’anthropologie est une science dont la définition est très visible et évocatrice dans son étymologie : ainsi, l’anthropologie est issue du grec anthropos qui signifie l’homme et de logos qui désigne l’étude. Si ce domaine d’étude a des origines lointaines, ce n’est qu’à partir desapports des évolutionnistes notamment de L. H Morgan avec son ouvrage Systems of Consanguinity and Affinity 1871 qui aurait fondé selon Lévi-Strauss « l’anthropologie sociale et les études de parenté », Mac Lennan ou encore Kholer que l’anthropologie de la parenté connaît un véritable développement. Les idées des évolutionnistes sont alors admises et se répandent pendant la deuxième moitié du XIXsiècle comme par exemple l’antériorité des institutions matrilinéaires par rapport à celles patrilinéaires. Mais au début du XX siècle, un conflit d’idées entre deux anthropologues, Rivers et Kroeber concernant les terminologies de la parenté, l’anthropologie évolue, se développe notamment dans le domaine de la filiation, du mariage et des terminologies. Mais l’apport fondamental dans l’histoire decette étude est celle de Claude Lévi-Strauss en 1949 avec la publication de son ouvrage Les structures élémentaires de la parenté. Son ouvrage marque une certaine « révolution », un bouleversement significatif conduisant les anthropologues à revoir certaines idées jusqu’à alors admises. L’anthropologie de la parenté est aujourd’hui le résultat de nombreux travaux et d’ouvrages, elle semble bienétudiée et bien documentée ce qui nous conduit donc à l’étudier en elle-même en n’oubliant que la parenté joue un rôle dans de nombreux autres domaines d’études de l’anthropologie.
Ces liens qui dominent la parenté mais aussi ces règles semblent alors être très nombreux en fonction des différentes sociétés étudiées. Chaque peuple crée un système de parenté particulier qui pourtant peut se rattacher àun aspect plus général, mais quelle part possèdent les structures de parenté dans la vie des individus, leur construction personnelle mais aussi plus largement dans leurs relations vis à vis d’autrui et des autres ?
Les liens et les règles qui prédominent dans la notion de « parenté » sont alors visibles dès la naissance et la construction des individus pendant l’enfance. Cependant, si l’on suitun schéma relativement collé sur les différentes étapes de la vie, l’alliance matrimoniale constitue une étape fondamentale évoquant les différentes règles et les liens complexes qui peuvent transparaitre. Enfin, la parenté a un lien très étroit avec la société en elle-même concernant par exemple le pouvoir ou encore le fondement des sociétés humaines.
Dès sa naissance et tout au long de savie, Ego, terme grâce auquel on désigne celui qui est au centre de la relation de la parenté, s’inscrit dans des liens particuliers vis à vis des ancêtres mais aussi vis à vis de sa « parentèle », c’est à dire tous les consanguins qu’Ego reconnaitra comme ses parents.
Ego est alors pris dans des systèmes de filiation particuliers selon la société, le peuple dans lesquels il nait et grandit….