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Problématique :
Qui, du maître ou du valet, finit par ressembler à l’autre ?
Plan :
Intr.
Introduire le contexte qui permet de comprendre la citation (accroche) : Les rapports entre maîtres et valets sont au cœur même de la comédie depuis son origine au point de constituer un élément inséparable du genre comique. Au XVIIIe siècle, ces rapports prennent une tournure différente car la comédiereflète les aspirations sociales en cours : le valet ne se contente pas de jouer des tours à son maître, il se compare à lui, veut acquérir les mêmes droits ou même prendre sa place. Cet aspect est particulièrement présent dans le théâtre de Marivaux qui met constamment en scène la confusion des identités et l’usurpation des rôles. / Introduire la citation et dégager la problématique : L’un deses personnages déclare d’ailleurs : » Tel valet, tel maître « . Une telle affirmation sous-entend certes que le valet, par son attitude, renvoie le reflet de son maître, mais aussi que le maître finit au bout du compte par ressembler à son valet. On peut se demander si L’Ile des esclaves, où les valets prennent la place des maîtres, vérifie cette affirmation. / Annoncer le plan en insistant sur laprogression logique : Maîtres et valets y sont présentés comme très dissemblables au début de la pièce. (1ère partie) Cette dissemblance, le valet tente bien sûr de la gommer par l’inversion. (2ème partie) Cependant, paradoxalement, c’est le maître qui finit par ressembler à son valet. (3ème partie)
Développement :
1/Maîtres et valets sont présentés comme très dissemblables au début de la pièce :A/Un écart social très marqué :
a/Un valet réduit à une fonction :
1/Le nom lui est refusé : » Je n’en ai point » / Arlequin est un nom convenu / il n’est appelé que par une interjection ( » Hé « )
2/Au ? du maître : » Oh, diantre ! il s’appelle par un nom, lui ; c’est le seigneur Iphicrate. »
3/Un valet anonyme parceque réduit à sa fonction : servir
b/Un valet sur qui le maître a tous les droits :
1/Droit d’injurier : » liste » de Cléanthis / étonnement d’Arlequin lorsque son maître est » poli et civil »
2/Droit de maltraiter : allusions au gourdin et aux étrivières / Iphicrate brandissant l’épée à la fin de la scène 1
3/Un valet au mieux infantilisé : le terme « enfant » est récurrent pour les caractériser (p.47 ou 63)
B/Cette différence d’ordre social conduit maîtres et valets à se comporter différemment :
a/La différence sociale est marquée par l’? des costumes :
1/La simplicité, voire le mauvais goût ? le luxe et le raffinement : le costume bariolé d’Arlequin ? le costume raffiné du maître / Quoique moins voyante chez les femmes, cette? existe tout de même ( » j’ai bien connu votre condition à votre habit » dit Trivelin à Cléanthis, sc. 2, p.29)
2/Les attributs : La fiasque de vin comme attribut incontournable d’Arlequin ? l’épée d’Iphicrate
b/Cette ? est confirmée par le comportement :
1/Insouciance : fainéantise ( » reposons-nous « , sc. 1) / penchant pour la bouteille (la sienne dont il boit les2/3 à la sc. 1, et celles qu’on lui offre – cf. son entrée en sc. un peu ivre, sc. 5)
2/Gaieté : insouciance qui se manifeste par des chansons (sc. 1 et 5) / arlequinades gestuelles, soulignées par de nombreuses didascalies dans la 1ère sc. ( siffle, rit, badine)
c/Et le langage :
1/Langage fruste : Chansons sans paroles réelles (sc. 1) / Jurons comme » diantre « (sc. 2, p.27) / Langage familier : » Je m’en goberge » (sc. 1), » gaillard » (sc. 2)
2/Des tics de langage : » un brin » (p.48, 50)
3/Les fautes de langage comme les pléonasmes : » comme vous êtes civil et poli » (sc.1), » En fin finale » (sc. 11)
4/Les bons mots : » Le tout gratis, sans purgation ni saignée » (sc. 2)
5/Alors que le maître maîtrise la…