Affaire massoma
Contrôle Supérieur de l’Etat : les sanctions à problèmes d’Etame Massoma
Mardi 14 septembre 2010 2 14 /09 /2010 00:33
1) –Ambiance de tension au Contrôle supérieur de l’Etat
Cette semaine, à moins d’un changement de dernière minute, aura lieu l’installation du tout nouveau secrétaire général du ministère délégué à la présidence de la République chargé du Contrôle supérieur de l’Etat. Nommérécemment par décret présidentiel, suite au vaste mouvement des secrétaires généraux des ministères, Tonyé Paul Emmanuel est un homme bien connu au ministère délégué à la présidence de la République chargé du contrôle supérieur de l’Etat. Cet inspecteur d’Etat était jusque là chef de division dans ce département ministériel dont on connait la sensiblité, surtout en cette période dite d’OpérationEpervier. Il se trouve que sa promotion et son installation comme secrétaire général du ministère délégué à la présidence de la République chargé du Contrôle supérieur de l’Etat intervient au moment où y règne une immense controverse autours des récentes sanctions prises à l’encontre de trois hauts cadres de ce ministère par le ministre en personne. En effet, en date du 23 août 2010, le ministreSiegfried Etame Massoma a suspendu pour une durée d’un an, de l’exercice de toute activité de vérification et d’audit, ceci de manière collective, les nommés Cornélius Chi Asafor, Abdou Pepouore, et Mbida Amougou, tous inspecteurs d’Etat en fonction au ministère délégué à la présidence de la République chargé du Contrôle supérieur de l’Etat. Dans la deuxième décision signée du ministre Etame Massoma,les trois hauts cadres reçoivent respectivement des blâmes et des inscriptions dans chacun de leurs dossiers de carrière. Comme motifs de ces sanctions internes, mais suffisamment médiatisés par le cabinet du ministre Etame Massoma, il est reproché à ces trois inspecteurs d’Etat «la violation des principes déontologiques liés au déroulement des missions mobiles du Contrôle supérieur de l’Etat ».Pour être plus précis, Etame Massoma accuse ses collaborateurs que sont Cornélius Chi Asafor, Abdou Pepouore et Mbida Amougou « d’avoir bénéficié irrégulièrement des frais de mission et de fonctionnement » octroyé par le Port autonome de Douala dans le cadre de l’affaire Siyam Siéwé.
En réalité, c’est depuis le 1er juin 2010 que les trois hauts cadres du Contrôle supérieur de l’Etat étaient dansla ligne de mire de leur hiérarchie directe. Puisque que c’est en cette date qu’ils ont chacun reçu des demandes d’explications à propos de cette mission d’expertise par eux effectuée au Port autonome de Douala il y à de cela plus de trois ans dans le cadre de l’affaire Siyam Siéwé et autres. Selon des sources bien introduites, tout en regrettant « l’inexactitude inacceptable des informationsmises à la disposition de leur hiérarchie », et qui ont fondé les demandes d’explication à eux adressées, les trois inspecteurs auraient immédiatement apporté des explications sur les montants d’argent par eux perçus pendant les trois ans qu’aura duré leur mission d’expertise au Port autonome de Douala. Pour davantage éclairer la lanterne de leur hiérarchie, ils auraient fait connaître à celle-cile document qui précise les avantages des experts commis en matière pénale ; notamment pour ce qui est des honoraires, des indemnités de transport, des indemnités de séjour, des remboursements des frais divers, et des réparations du dommage subit à l’occasion des opérations d’expertise.
Nonobstant toutes ces explications, la sanction du ministre délégué à la présidence chargé du Contrôlesupérieur de l’Etat est tombée : suspension pendant un an de toute activité de vérification et d’audit, et blâme respectif pour chacun des trois inspecteurs d’Etat avec inscription dans leurs dossiers professionnelles.
2) -Genèse d’une affaire rendue complexe
Il faut dire que cette sanction, aussi lourde qu’elle puisse se présenter aujourd’hui pour ces trois inspecteurs d’Etat à l’expérience…