Hirmente
Georges Clemenceau
Georges Clemenceau [1], né le 28 septembre 1841 à Mouilleron-en-Pareds (Vendée), mort le 24 novembre 1929 à Paris, est un homme d’État français, radical-socialiste, président du Conseil de 1906 à 1909, puis de 1917 à 1920.
Issu d’une famille républicaine, il fut maire du 18e arrondissement de Paris puis président du conseil municipal de Paris au début de la TroisièmeRépublique, ainsi que député en 1871, puis de 1876 à 1893, siégeant à l’extrême gauche en tant que républicain radical. Défenseur de l’amnistie pour les Communards et anticléricalistes, il prôna inlassablement la séparation de l’Église et de l’État et s’opposa à la colonisation, faisant tomber le gouvernement Jules Ferry sur cette question. Fondateur du journal La Justice et de la Société des droits del’homme et du citoyen, il travailla ensuite à L’Aurore et prit une part active dans la défense du capitaine Dreyfus.
Élu sénateur en 1902, bien qu’il ait critiqué dans sa jeunesse l’institution antirépublicaine du Sénat et de la présidence de la République, il fut nommé ministre de l’Intérieur en 1906, se désignant lui-même comme le « premier flic de France ».
Surnommé « le Tigre », ilréprima alors les grèves et mis fin à la querelle des inventaires, devenant président du Conseil de 1906 à 1909. Retournant au Sénat, il fonda un nouveau journal, L’Homme libre, renommé L’Homme enchaîné après avoir essuyé la censure au début de la Première Guerre mondiale.
En novembre 1917, il fut nommé de nouveau à la présidence du Conseil et forma un gouvernement consacré à la poursuite de laguerre. Négociateur lors de la Conférence de Versailles, le « Père la Victoire », après avoir promulgué la loi des huit heures, manqua de se faire élire à la présidence de la République en 1920, étant critiqué à gauche et à droite, et se retira de la vie politique.
Le fervent républicain
Né le 28 septembre 1841 à Mouilleron-en-Pareds, petite bourgade vendéenne, Clemenceau affirmera plus tard «C’est au caractère vendéen que je dois le meilleur de mes qualités. Le courage, l’obstination têtue, la combativité »[2].
Sa famille paternelle, qui est aisée, habite une gentilhommière, l’Aubraie, dans la commune de La Réorthe, en Vendée. Son arrière-grand-père, Pierre-Paul Clemenceau (1749-1825), était médecin des Armées de l’Ouest pendant la guerre de Vendée, puis sous-préfet de Montaigu etdéputé du Corps législatif en 1805, au début du Premier Empire [3],[4].
Son père, Benjamin Clemenceau (1810-1897) est médecin ; c’est un républicain engagé qui aura une grande influence sur Georges, le second de ses six enfants. Il a participé aux Trois Glorieuses de 1830 et, lors de la Révolution de 1848, il a créé, une « Commission démocratique nantaise » [3]. Détenu une brève période à Nantesau lendemain du coup d’État du 2 décembre 1851[3], il est arrêté après l’attentat d’Orsini de 1858 et soumis, sans procès, à la transportation vers l’Algérie en vertu de la loi de sûreté générale [3]. Il est toutefois libéré avant d’embarquer à Marseille, grâce à l’indignation de Nantes[3] et à l’intervention de son collègue Pierre Honoré Aubinais, médecin nantais et bonapartiste de gauche, prochede Jérôme Bonaparte [réf. incomplète][5], et mis quelques temps en résidence forcée à Nantes [3]. Outre ce fond républicain, marqué par le buste de Robespierre sur la cheminée, son père lui enseignera la chasse, l’équitation et l’escrime: en 1890, Clemenceau sera le nègre de son ami James Fillis pour ses Principes de dressage et d’équitation [6].
Sa mère, Sophie Gautereau (1817 – † Hyères le20 avril 1903), qui lui enseignera le latin (il connaîtra également le grec), est issue d’une famille petite-bourgeoise de religion protestante [3].
Jeunesse : du lycée de Nantes au séjour américain
Georges Clemenceau est élève du lycée de Nantes à partir de la classe de 5ème en 1852-53. Son professeur de lettres de 5ème est Louis Vallez, le père de Jules Vallès. Il effectue une scolarité…