Séminiare
Séminaire sur la pièce de théâtre « Douleur Exquise »
1. Le texte (de Sophie Calle, adapté par Birigite Haenjtens)
B) Le texte débute avec une femme seule sur la scène qui nous raconte d’une façon monotone pour la première fois en long et en large une rupture amoureuse qu’elle a vécu. Elle raconte sa souffrance. Le chiffre 1 est indiqué sur le mur à l’arrière dans le coin droit en haut.On ne sait pas trop à quoi s’attendre au début, mais on a une petite idée si l’on connait les projets de l’artiste visuelle, cinéaste et écrivaine Sophie Calle. Sophie Calle raconte sa plus grande déception amoureuse, souffrance qu’elle vit sur les routes du Japon. Pour adoucir son malheur, elle a demandé à un certain nombre de personnes de lui raconter leurs douleurs vécues. Bref, enconnaissant un peu ce genre de projet qu’elle a accomplie, on était prêt à quelque chose du genre. Si l’on retourne au vif de la question, le texte évolue progressivement, c’est-à-dire que l’actrice raconte 35 fois sur une période de 99 jours depuis l’événement, le récit de sa rupture amoureuse sous différentes sensations et émotions. Plus les jours avancent, plus on sent qu’elle guérit progressivementde sa douleur ressentit par la rupture. La délivrance était graduelle du fait qu’elle s’éteignait et revenait de moins en moins forte. Elle refoulait sa douleur par différentes façons en partant de la souffrance jusqu’à la délivrance. Les façons sont autant physiques que mentales. Le metteur en scène veut nous faire voir la douleur sous diverses formes. On peut parler de la maladie (lorsquel’actrice prend une vingtaine de pilules), de torture (lorsque l’actrice se pince ou bien se tient le bras comme si elle avait mal), d’abus (lorsque l’actrice récite fort le texte ou bien qu’elle se met à danser comme une folle sous une musique de « hard rock »), de soudaines irruptions de colère (lorsqu’elle lance le verre qui se fracasse par terre ou lorsqu’elle lance la chaise à bout de braset qu’elle continu à briser les morceaux pendant au moins 5 minutes). Tout cela a engendré le mal-être en elle. Le spectateur rit du ridicule de la pièce à quelques reprises, tout cela pour garder le spectateur éveillé. Bref, elle est passée du récit monotone au récit obsessionnel et obnubilant pour se libérer de sa souffrance et en arriver à guérir. En répétant le récit 35 fois, elle ne ditpas toujours le même texte dans toute sa longueur sinon se serait long pour les spectateurs. Elle ne fait que répéter les aspects importants de la rupture et laisse parfois de côté les éléments inutiles. Les éléments importants sont : la date du départ, la date des retrouvailles (pas eu lieu), la chambre d’hôtel, le téléphone rouge et l’écharpe. La souffrance tend à s’estomper, à disparaître,comme les mots qui deviennent inutiles. Comme déjà dit plus haut, elle récite son texte sous diverses formes émotionnelles autant physique que mentales (colère, ironie, torture, maladie, etc.). Des pleurs, elle tourne à la rage, au fou rire, à l’ironie, la renonciation, jusqu’à implorer ce qui s’est passé et tenter de passer à travers cette peine d’amour. Aussi, le metteur en scène a utilisé lessens de l’ouïe et la vue. La vue était par exemple les projections sur le mur en arrière qui représentait quelques phrases récitées par l’actrice ou bien le gestuel. L’ouïe est présente tout au long de la pièce, car on doit entendre bien sûr les divers tons de voix et le récit. Enfin, il y a quatre autres récits qui interviennent durant la pièce à différents moments. L’actrice s’en va et unpersonnage entre sur scène pour décrire un évènement douloureux qu’il lui ait arrivé. On sort alors de ces récits répétitifs quelques instants pour entendre ces témoignages. Cela nous donne du répit, car on n’en peut plus d’écouter la même histoire.
2. La mise en scène de Brigitte Haenjtens et la production
C) Anne-Marie Cadieux ne semble pas avoir un endroit fixe à être sur la scène. Elle…