Firmes et les flux commerciaux internationaux

août 31, 2018 Non Par admin

Thème 3: Firmes et commerce International

“Comportement des firmes et commerce international” J-T Ravix et O. Sautel, Revue de l’OFCE, n°100, 2007, p.175-199

Sujet de la synthèse: Quelle est l’influence des firmes sur les flux commerciaux internationaux?

Introduction
L’analyse du commerce international connaît aujourd’hui une évolution importante qui s’exprime à travers la prise encompte des comportements des firmes pour expliquer le développement des échanges internationaux. On retrouve une logique de spécialisation verticale des firmes qui remet en question les explications traditionnelles du commerce international. Hummels et alii (2001) montrent que la spécialisation verticale de l’OCDE explique 20 % des exportations (jusqu’à 40 % pour les petits pays), cette part est enaugmentation. Plus récemment, Daudin, Monperrus, Rifflart et Schweisguth (2006) démontrent également l’importance des flux issus de la spécialisation verticale dans le cas français, puisqu’ils représentent 21 % du commerce total, et aboutissent à modifier les déficits ou excédents commerciaux de la France vis-à-vis notamment de l’Asie.
On peut alors se demander, comment agit le comportement desfirmes sur les flux commerciaux internationaux?!
Nous montrerons dans un premier temps, une première approche de la spécialisation verticale en mettant l’accent sur les rendements croissants et la concurrence imparfaite pour expliquer le commerce intra-branche et intégrer la firme multinationale dans la théorie du commerce international. Ensuite, tenter d’expliquer la spécialisation verticale parle comportement des firmes. Et pour finir, l’évaluation des apports et des limites de l’introduction de la théorie de la firme dans la théorie du commerce international.
1- Rendements croissants, concurrence imparfaite et spécialisation verticale
1.1 – Rendements croissants et commerce intra-branche
L’augmentation des échanges conduit les économistes à distinguer une nouvelle théorie ducommerce international, fondée sur les concepts de concurrence imparfaite et de rendements croissants, de l’ancienne, fondée sur ceux de concurrence pure et parfaite et d’avantage comparatif.
Ces rendements croissants mettent en lumière le rôle des firmes multinationales notamment dans la manière d’appréhender la production : intégration à côté des facteurs de production traditionnels « travail etcapital », les services de direction (headquarter services).
1.2 – Rendements croissants et firmes multinationales
Commerce international peut être couplé au commerce intra-firme en prenant pour échanges deux produit finals : un bien homogène et un bien différencié.
Les entreprises peuvent développer leur production à l’échelle internationale, la production peut être délocalisé et autorise ainsil’apparition d’une spécialisation verticale.
Cette spécialisation peut être expliquée par la stratégie des firmes qui consiste à rechercher des positions de monopole en exploitant des économies d’échelle.

2- Les nouvelles explications de la spécialisation verticale par le comportement des firmes

Deux ensembles de travaux vont intégrer les logiques organisationnelles de firmes à la théorie ducommerce mondial.

2.1 – Choix d’organisation des firmes et équilibre international
« Grossman et Helpman » ont élaboré un modèle en 3 étapes d’ « équilibre général » dans lequel les choix d’organisation verticale des firmes déterminent directement un commerce international lié à la spécialisation verticale, et indirectement un commerce international « traditionnel » portant sur des bienshomogènes.
1ère étape :
– Estimer à partir de ces choix individuels la nature des flux commerciaux entre industries et in fine entre territoires.
Après l’analyse des couts de production, on a une répartition des choix de firmes : Choix de « make or buy » : production interne (intégration) ou sous-traité (impartition) au sein d’une industrie.
Le choix d’impartition fait par une firme créer des…