Si je différe de toi, loin de te leser je t’augmente

novembre 17, 2018 Non Par admin

Ruir Sarah Le 25 mars 2005
5G1
Français: dissertation

« Si je diffère de toi, loin de te léser, je t’augmente. »
Saint Exupéry – « lettre un otage »

Le Larousse définit la différence comme étant « ce par quoi les êtres ou les choses ne sont pas semblables; caractère qui distingue,oppose. »
L’auteur va au premier abord à l’encontre de cette définition puisque qu’il avance la différence comme positive, alors que la notion d’opposition y est d’emblée abordée.
Nous comprendrons au fil du texte que ces deux concepts peuvent pourtant être complémentaires. Avant d’aller plus loin il est bon de se rendre compte que la différence est à l’origine de nombreuses et sérieuses problématiquesdans notre société.

Voyons ce qu’il en est pour des personnes immigrées. On peut considérer qu’en arrivant dans notre pays, dans notre univers culturel, elles apportent avec elles un aperçu de leur culture, de leurs valeurs, de leurs mentalités,… Souvent différentes de celles qui sont en vigueur chez nous.
Si nous connaissons le phénomène de l’immigration nous n’ignorons pas les penséesnégatives qui l’accompagnent dans la pratique, c’est-à-dire l’intolérance et le racisme. En effet, même si la tendance est à l’ouverture au monde, nous avons une forte propension à rejeter l’autre pour peu qu’il vienne d’ailleurs.
Portant, ces personnes pourraient nous apporter énormément si nous avions l’humilité de cesser de croire notre manière d’être comme idéale. A l’heure où l’on cherche dans lesmagazines le chemin du bonheur, appendre de l’autre, s’enrichir de ces différences ne serait-il pas plus concret et donc plus profitable?
A l’exemple de ces musiciens qui coopèrent avec d’autres artistes,d’un style tout à fait différent, afin de faire évoluer leur musique. Nous, qui aspirons à la réalisation d’une société idéale ne devrions-nous pas y insérer les richesses des cultures étrangères?Les grands penseurs tels que Howard Thurman l’ont bien compris. Je cite ce dernier; « Une communauté ne peut longtemps se suffire à elle-même ; elle ne peut se développer qu’avec des personnes provenant d’horizons différents et des frères encore inconnus. »

D’ailleurs, à l’intérieur même de notre propre culture nous opérons ce principe de hiérarchisation entre les hommes. Selon des conceptstels que le niveau intellectuel, le physique ou la manière d’être en société.
La démonstration la plus flagrante en est notre attitude face aux personnes handicapées, à mobilité réduite ou dites « attardées » mentalement. Nos regards envers elles sont faits de pitié, de gêne, voire de moquerie. Cette vision des choses a pour effet de nous renforcer tel que nous sommes, c’est-à-dire conformémentaux normes établies. Ces personnes, au potentiel de base, dit déficient, ne nous surpassent-elles pas en biens des domaines, pas au point de vue des performances proprement dites mais bien des qualités nécessaires pour y parvenir? Qui connaît mieux la patience qu’un tétraplégique? Qui est le plus apte à nous enseigner la ténacité qu’un sportif en chaise roulante? Et que penser du fait que despersonnes atteintes de trisomie soient épargnées de défauts tels que l’hypocrisie qui gangrènent nos relations humaines?
Dans le même courant, la vision que certains ont de leurs aînés, vision qui perd toujours d’avantage l’idée de respect qui lui était propre dans le passé. En effet, nos ancêtres avaient bien compris l’intérêt de profiter de l’expérience de ceux qui ont Vécus avant nous. C’est plusparticulièrement la jeune génération qui renie cette valeur qui fut pourtant appliquée depuis longtemps aux quatre coins de la planète. La sagesse, que nous revendiquons, est détenue par les plus âgés, pour la raison logique que leur manière d’aborder les choses est appuyée par un passé souvent plus riche d’expériences que le nôtre.
Les normes que nous imposons et appliquons n’ont pas…