Cafés et salons parisiens du xviii e

novembre 16, 2018 Non Par admin

Les cafés et salons à Paris…
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En 1715, Louis XIV meurt. La vie intellectuelle peut s’évader en dehors des murs du château de Versailles
Les esprits du siècle se rencontrent dans les cafés qui ouvrent leur porte à Paris, dans des clubs et dans des salons.

Le club de l’Entresol:
L’Abbe Alary fonde vers 1720, un club d’une vingtaine de membres, à l’entresol de l’hôtel duPrésident Hénault, place Vendôme à Paris.
Les principaux participants :
Le marquis D’Argenson (Paris 1694 Paris 1747) dit « la bête » pour les intimes impressionnés notamment par ses exploits sexuels, a poursuivi une politique antiautrichienne en sa qualité de ministre des affaires étrangères. Il fut l’ami de VOLTAIRE. Il laissa des mémoires.
L’abbe de Saint Pierre connu pour « un projet depaix perpétuelle » qui préconisait dès 1717 le principe de l’arbitrage international et le désarmement des puissances souveraines. Selon d’Argenson, il fournissait « à lui tout seul pour les lectures plus que tous les autres membres de l’Entresol »
Montesquieu fut admis après le succès des « lettres persanes » et présenta en 1722 son dialogue de SYLLA ET D’EUCRATE.
La hardiesse des conférences inquiétaLe Cardinal de Fleury qui fit suspendre les réunions dès 1731.

Les cafés:
Près de 300 cafés s’ouvrent à Paris pour proposer le célèbre liquide noir du même nom, les idées s’échangent.
Les cafés les plus renommés portent le nom de leur créateur:

Le Café Gradot reçoit:
LA Motte Houdart

Le Café Laurent reçoit:
Montesquieu qui écrit dans les lettres persanes :
« Le café Laurent où l’onapprête le café de telle manière qu’il donne de l’esprit à ceux qui en prennent »

Le Procope ouvert en 1695 par un sicilien reçoit:
D’Alembert
Condorcet
Fontenelle
La Harpe
Piron
Voltaire
Diderot
Marmontel
Voltaire, Diderot, d’Alembert, La Harpe, Condorcet, au café Le Procope.

Jean Huber, Un dîner de philosophes, 1772 ou 1773, Voltaire Foundation, Oxford.
Le peintre Jean Huber(1721-1786) devint l’un des familiers de Voltaire et, sous la forme de croquis, de tableaux ou de découpures, laissa des témoignages essentiels sur la vie quotidienne du patriarche de Ferney. Le tableau ci-dessus donne une assez bonne idée de la « cour » que Voltaire entretint dans son château, lui que l’interdit de séjour à Versailles, promulgué par Louis XV, transforma en « aubergiste de l’Europe »,à deux pas de la Suisse. Au centre, levant la main comme pour imposer le silence, Voltaire semble vouloir laisser la parole à Diderot (à droite), cependant que Condorcet (à gauche) continue son aparté avec le père Adam, lui aussi familier de Voltaire et bien le seul ecclésiastique qu’il tolérât ! Ces conversations brillantes, bien à l’écart des princes, sont une des caractéristiques essentiellesde ce siècle où les idées font leur chemin à partir des salons et des cafés.

Le café de la Régence ouvert sous la régence reçoit:
Diderot qui décrit, dans son roman Le neveu de Rameau, les parties d’échec qui s’y jouent.
Cazotte écrit des textes pour que le « neveu de Rameau » puisse les déclamer dans le café.
Des « dames du beau monde » eurent alors l’idée de transformer certains jours, leursalon en café.

Les salons :

La Maîtresse du lieu s’installait derrière une longue table en forme de comptoir pour préparer le café et des limonades glacées sans exclure les vins et alcool. Des valets en veste et bonnet blanc, appelés « garçons » servaient les participants. Pour réussir un salon, la maîtresse du lieu devait s’attacher les services d’un philosophe qui lançait les débats etdirigeait le salon. Ce philosophe attirait alors les intellectuels qui restaient pour les charmes de la maîtresse des lieux….

Le salon de la duchesse du Maine ou la « cour des Sceaux »

1699: La Duchesse du Maine petite fille de Conde a l’ambition de faire de son château un « petit Versailles » et y crée une fête perpétuelle.
Elle fait organiser par trois érudits Malezieu, L’Abbé Genest et…