Le diable s’habille en prada
Fiche de lecture
1. Titre du livre et nom de l’auteur
« Oraisons funèbres » de Jacques-Bénigne BOSSUET
2. Biographie de l’auteur
Jacques-Bénigne Bossuet, né à Dijon le 27 septembre 1627 et mort à Paris le 12 avril 1704, est un homme d’Église, prédicateur et écrivain français. Originaire d’une famille de magistrats, il fut d’abord placé chez les Jésuites de Dijon, qui luidispensèrent une éducation classique (apprentissage du grec et du latin). Il vint à 15 ans achever ses études à Paris, au collège de Navarre. Pourtant destiné au sacerdoce, il fréquenta pour quelque temps les mondains : Corneille ne lui déplaisait pas, il s’adonnait à l’écriture de vers précieux et ne dénigrait pas l’Hôtel de Rambouillet. Ordonné sous-diacre à Langres en 1648, il rompit avec le siècle etrédigea une Méditation sur la Brièveté de la Vie, qui porte les traces de ses futurs ouvrages. Il est considéré comme un des plus grands orateurs que la France ait jamais connus. En 1652, reçu docteur en théologie, il est ordonné prêtre : il devient l’archidiacre de Sarrebourg dans le même temps, puis, en 1654, celui de Metz.
3. Appartenance à un mouvement littéraire
Le livre « oraisonsfunèbres » de BOSSUET appartient à un mouvement littéraire et culturel : le Classicisme.
4. Description du mouvement
Le terme de classicisme apparaît au XIXe siècle pour désigner les œuvres qui prennent pour modèle l’art antique. On s’en sert aujourd’hui pour évoquer un mouvement littéraire et artistique de la seconde moitié du XVIIe siècle. La notion de « classicisme » pose d’importantsproblèmes de définition. C’est pourquoi il peut être utile de revenir à l’histoire du mot pour en comprendre l’utilisation. Le terme classicus désigne en latin la classe la plus fortunée de la société. Par glissements successifs, le terme a désigné la première classe des auteurs, c’est-à-dire les écrivains de référence, ceux qu’on étudie dans les classes.
Le classicisme à la française ne sedéfinit cependant pas seulement par des critères historiques. Il répond également à des critères formels. Les œuvres classiques reposent sur une volonté d’imitation et de réinvention des œuvres antiques. Elles respectent la raison et sont en quête d’un équilibre reposant sur le naturel et l’harmonie. De ce fait, de nombreuses œuvres du XVIIe siècle ont été écartées par les partisans du classicisme carelles ne répondaient pas aux normes classiques.
5. Apports du mouvement à l’évolution de la pensée générale
D’un point de vue politique, la centralisation monarchique s’affirme dès 1630 dans le domaine politique sous l’autorité de Richelieu d’abord, puis de Mazarin et de Louis XIV. Cette centralisation politique a des conséquences dans le domaine culturel avec la création de l’Académiefrançaise en 1635, puis d’autres Académies. Elles conduisent à codifier la langue et à réglementer la composition des œuvres. Le rôle des règles dans la littérature classique est de permettre la production d’œuvres de goût.
D’un point de vue idéologique, la grande question du XVIIe siècle est la question religieuse. Les écrivains classiques sont donc nécessairement pétris de culture religieuse.L’écriture classique se veut fondée sur la raison. On y a parfois vu l’influence du rationalisme de Descartes mais il s’agit plutôt d’un intérêt pour la lucidité et l’analyse. Le classicisme est davantage influencé par une volonté de soumettre le déraisonnable à l’ordre de la raison que par un véritable rationalisme qui inspirera plus tard les philosophes des Lumières.
En créant une forme d’ordre, lesécrivains classiques recherchent au plus haut point le naturel. Donner l’impression d’une parfaite adéquation entre la forme et le fond et d’une écriture qui coule de source est en effet l’idéal du style classique.
6. Résumé du livre
Bossuet consacre une partie de son œuvre au genre très particulier des oraisons funèbres de grands personnages de son époque qu’il avait lui-même…