Race et histoire, claude levi strauss
SOMMAIRE :
I. Présentation de l’auteur et ses principales œuvres II. Postulats de l’ouvrage III. Les hypothèses Iv. La démarche suivie V. Les principales conclusions VI. Le résumé de l’ouvrage VII. L’actualité de la question, perspectives critiques et intérêt pour les sciences de gestion
I. PRÉSENTATION DE L’AUTEUR :
LÉVI-STRAUSS (C.)
Depuis la Seconde Guerre mondiale, l’œuvre deClaude Lévi-Strauss s’est progressivement révélée, en France et à l’étranger, comme la contribution majeure à l’anthropologie contemporaine. Elle le doit, cependant, plus à son prestige et à son éclat qu’à des positions dogmatiques qui auraient rallié momentanément le plus large consensus. Ce sont d’abord les questions qu’elle pose et la manière dont elle les pose qui ont bouleversé profondément lesperspectives antérieures, obligeant la plupart des anthropologues soucieux de rigueur scientifique, qu’ils soient ou non en accord avec elle, à considérer leurs objets très divers d’un regard neuf et à définir des positions dont la pertinence ou le manque de pertinence n’apparaissaient guère jusqu’alors. D’autres anthropologues que Lévi-Strauss ont peut-être joui, dans le passé, d’un succès encoreplus large auprès du grand public, ou se sont mieux imposés, en leur temps, comme les maîtres d’une école mise inconditionnellement au service de leurs thèses. Aucun n’a exercé, jusqu’ici, un tel rayonnement intellectuel touchant toutes les disciplines qui s’intéressent à l’homme et à ses œuvres.
Né en 1908, Claude Lévi-Strauss se dirigea d’abord vers la philosophie, dont, à l’époque, lecaractère de construction gratuite et l’enseignement desséchant eurent vite fait de le décevoir. Marqué par les démarches formelles de la géologie, du marxisme et de la psychanalyse, qui, dans leurs domaines respectifs – la terre, les groupes sociaux, l’individu -, lui apparaissaient comme des efforts pour intégrer, sans rien sacrifier de ses propriétés, le sensible au rationnel, par quoi se manifestel’homogénéité secrète du monde et de l’esprit, Lévi-Strauss opte alors pour l’ethnographie. Nommé professeur de sociologie à l’université de São Paulo, il séjourne au Brésil de 1934 à 1939, se nourrissant des écrits, méconnus en France, des grands anthropologues américains: Boas, Kroeber, Löwie. Au cours de cette période, il effectue dans l’est sauvage du pays plusieurs missions ethnographiques,dont les résultats seront publiés dans divers articles, dans un premier ouvrage (1948) et dans Tristes Tropiques (1955). À New York, pendant la guerre, il découvre, notamment au contact de Roman Jakobson, la linguistique structurale, où il voit le modèle d’une démarche proprement scientifique appliquée aux faits humains. Il s’en inspirera désormais pour élaborer de nouveaux modèles anthropologiquesqui visent moins à schématiser la réalité sociale et culturelle qu’à découvrir les ressorts mentaux qui lui donnent forme. Rentré en France en 1948, il enseigne à l’École pratique des hautes études et soutient sa thèse de doctorat ès lettres consacrée aux problèmes théoriques de la parenté (1949). En 1958, il est élu professeur au Collège de France, à la chaire d’anthropologie sociale qu’avaitoccupée Marcel Mauss, dont la pensée annonçait la sienne sur plus d’un point. L’œuvre et l’enseignement de Lévi-Strauss, outre leur influence à l’étranger, ont, en France, grandement contribué à susciter un nouvel essor de la recherche anthropologique et de l’ethnologie de terrain. Claude Lévi-Strauss est membre de l’Académie française depuis 1973.
Principales œuvres :
La vie familiale etsociale des indiens Nambikwara , Paris, Société des Américanistes,1948.
Les structures élémentaires de la parenté, Paris, Presses universitaires de France, 1949.
Introduction à l’œuvre de Marcel Mauss (in : Marcel Mauss, Sociologie et Anthropologie), Paris, Presse universitaire de France, 1950.
{text:soft-page-break} Race et Histoire, Paris, Unesco, 1952.
Tristes Tropiques, Paris, Plon,…