Marivaux, le jeu de l’amour et du hasard, i, 7
Marivaux, le jeu de l’amour et du hasard
Acte I, scène 7
Lors de la scène 7 de l’acte I, l’exposition est achevée. Dorante et Sylvia appartiennent tous deux à la bonne société et ont été promispar leur père sans s’être jamais vu. Ils décident alors chacun de leur coté d’étudier le caractère de l’autre sans se faire connaître. Il y a donc un jeu du déguisement, Dorante se transforme enBourguignon son valet et Sylvia se transforme en sa femme de chambre Lisette. Cette scène présente leur premier tête à tête qui entre dans le genre de la scène galante. Cependant, suite à un doubletravestissement, il y a un changement de la situation: une certaine facilité d’allure et de propos, un effet de résonance, typique chez Marivaux. Après un étonnement réciproque suite aux attentes degalanteries de Dorante, Silvia tente de revenir sur le sujet principal, celui d’avoir des informations sur les maîtres.
Le jeu théâtral des apartés
Les apartés servent aux spectateurs, afin de savoir lesvéritables sentiments de Silvia envers Dorante qu’elle essaie de dissimuler face à ce dernier. Il y a un véritable contraste entre ce qu’elle dit à haute voix et en aparté. Cette dualité est sensibledans la façon ou elle s’adresse à Dorante avec l’emploi du conditionnel « je ne saurais me fâcher » qui attenue l’agacement de Silvia. On remarque donc une dualité du personnage de Silvia : elle estséduite mais ne montre rien. C’est la première expérience pour le spectateur d’une contradiction entre raison et sentiments. Cependant, de l’autre coté Dorante, lui joue un seul rôle, celui du galant avecson ton et la sensibilité lors de ses répliques.
Le discours galant de Dorante drôle et flatteur est du à des paroles séductrices mais Dorante est avant tout spirituel. Il veut rendre Sylviaresponsable de la séduction. On remarque lorsque Sylvia utilise le présent « tu peux », Dorante utilise le conditionnel « tu pourrais » ce qui flatte Sylvia. De plus le jeu de Dorante de reprise de…