« Qu’est-ce que l’homme » de jean-didier vincent
Luc Ferry, Jean-Didier Vincent : Qu’est-ce que l’homme ?
Sur les fondamentaux de la biologie et de la philosophie
Partie biologique, par Jean-Didier Vincent
Biographie de l’auteur :
Jean-Didier Vincent est un neurobiologiste français né en 1935. Il a été professeur de physiologie à l’université de Paris et de Bordeaux. Il a à côté de ses recherches écrit de nombreux ouvrages.
Résumé despositions de l’auteur :
Jean-Didier Vincent n’est pas un véritable philosophe donc on ne peut pas le rattaché à un certain courant philosophique précis. Pourtant, il se pose de nombreuses questions qui sortent du domaine de sa science. On peut quand même dire qu’il n’est pas du même avis que le philosophe, Luc Ferry, sur la question qu’est-ce que l’homme, d’où l’intérêt du livre ! Puisque lebiologiste va nous prouver que l’homme est un animal, ce qui est l’antithèse de Luc Ferry.
On voit tout au long du livre que Jean-Didier Vincent emploie la même démarche : il contemple le réel grâce à ses outils et sa science très perfectionnés et ensuite pose un bon nombre de question sur ce qu’il constate.
La problématique :
Comme nous l’indique son titre, cet ouvrage pose le problème de lanature de l’homme, et la partie de Jean-Didier Vincent se concentre sur la différence entre l’homme et l’animal. Donc pour savoir qu’est-ce que l’homme et connaître ses origines, on doit répondre à la question « d’où venons-nous ? » qui vient de la réponse de « que sommes-nous ? » P.143.
Résumé du livre, extraits et questions :
La partie biologique du livre est elle-même divisé en 3sous-parties :
1. Fabrique de l’homme
2. L’homme interprète passionné du monde
3. Un vivant parmi les morts
Dans la première partie, Vincent commence par poser un constat qui, bien qu’aujourd’hui connu de tous, va l’amener à une question essentielle. L’homme descend du singe ! Mais alors l’homme est-il un animal ?
Il pose donc la question du passage du singe à l’homme, et développe pour ce fairece qu’il appelle des critères d’humanisation. On en apprendra beaucoup sur l’évolution en elle-même et donc d’où vient l’homme.
Voici donc, sous forme de citations, quelques points de ce développement :
Première partie : Fabrique de l’homme
« Depuis quelques millions d’années, le grand singe s’est redressé peu à peu sur ses membres postérieurs qui sont devenus des pieds ; ses bras se sontraccourcis. A la façon d’un couteau à cran d’arrêt qui s’ouvre progressivement puis soudain d’un saut irréversible se met en position rectiligne, la lame dans le prolongement de la poignée, voici l’homme debout : Homo erectus (2millions d’années av. J-C) » P.148
« L’encéphalisation (comparaison de différents cerveaux) est sans aucun doute un fait marquant de l’humanisation, un véritable« rubicon ». P.149
« Valois, qui fut l’inventeur de la formule, proposait un rubicon cérébral à 800cm3 de capacité crânienne : en deçà l’animal, au-delà, l’homme. » p.149
« Longtemps, [l’outil] a passé pour l’attribut exclusif de l’homme. Là encore, il n’en est rien et le gradualisme s’impose comme dans le développement d’autres fonctions. » p.150
« Je cite ici pour mémoire l’accouplement de face danslequel on a voulu voir le propre de l’homme, mais que pratiquent également d’autres espèces de singes. Là encore, il s’agit d’une conséquence de dispositions anatomiques liées à la bipédie. Mais n’est-ce pas aussi la façon la plus rapprochée de lire dans le regard de l’autre lors de l’acte sexuel ? » P.154
« A côté de l’outil fabriqué, le feu apprivoisé et créé à la demande est probablement leplus beau produit de l’intelligence créatrice d’Homo erectus. » P.155
« Ce que l’animal sait du monde est inscrit dans son cerveau sous forme de représentations. L’homme ne se distingue de l’animal que par la richesse extraordinaire et l’abondance de ces dernières. » p.158
« L’homme n’apprend pas à parler, pas plus que l’oiseau n’apprend à voler. Ce savoir est déposé par ses gênes dans son…