Fiche de lecture

octobre 2, 2018 Non Par admin

Fiche de lecture
Présentation
Auteur
* Michel Onfray
Ouvrage
* « Esthétique du pôle Nord », Le livre de poche éditions 2002 avec des photographies d’Alain Szczuczynski
Thème général
* Une « ethnologie hédoniste » : la culture inuit
Introduction de l’ouvrage
Les idées générales
* Un environnement rare : la pierre ; le froid ; l’espace étendu
* Un peuple aux coutumesimmobiles : la survie ; la répétition ; le rite
* Une fragilité face aux menaces contemporaines : la colonisation ; le sédentarisme ; le nihilisme
La problématique
* La culture inuit paraît-elle une culture dominée ?
Développement
La rareté
Le milieu est dominé par la pierre éternelle qui impose sa loi, elle régit le relief en quantité et en diversité bénéficiant de dureté,d’inamovibilité, d’impénétrabilité et de compacité sous forme de minéraux ; renforcé par le gel qui a son tour rend l’architecture de la pierre aussi fascinante que dangereuse à l’image des fjords .
De cette masse pierreuse les Inuits ont hérité d’un système de communication fiable notamment avec le cairn témoignant de l’acte des passagers sur ce sol inhospitalier. Mais aussi elle sert à montrer la vieharmonieuse que les Inuits sont parvenus à établir avec leur milieu naturel incluant une façon d’échanger avec la faune et la flore sans besoin de religion, d’économie ou de politique : représentation de l’inussuq.
Parfois les Inuits s’expriment pour contredire le temps froid meurtrier principale facteur d’un sol gelé impénétrable, Pergisol, impossible à creuser qui est le cimetière naturel, la pierreest ainsi le témoin des temps : elle est une preuve du passé.
Cependant à Baffin la pierre est sujette à l’ouvrage des sculpteurs pour transmettre les témoignages d’un monde mystérieux et sacré, celui du mythe des ancêtres tel que le chamanisme : plus qu’un art, la sculpture est une forme de communication de portée générale.
En dehors de l’exemple de Pauloosie, artiste occidentalisé, lasculpture est un canal de distribution destiné à émettre la volonté inuit basée sur un temps eternel, figé, fixé, pétrifié aux initiés qui saisissent la permanence de ce temps géologique élémentaire et primitif.
Ce froid est inhumain, il cause de perpétuelles souffrances qui affectent le corps même lorsqu’il se réchauffe. Ainsi le corps est soumis aux douleurs musculaires articulaires et au niveau desos impulsant une humeur malheureuse et un mental affaibli face au vent glacial.
Ce climat oblige aux Inuits de s’adapter à la langue de la nature primitive leur permettant ainsi de développer un langage corporel avec leur sens leur peau ; du simple fait que le froid tue lentement dans la douleur et la solitude.
Ce froid métaphysique et mystique, qui semblait eternel, est aujourd’hui remis enquestion par le réchauffement tragique et dramatique de la planète ; d’ailleurs la disparition des neiges, la raréfaction sûre des hummocks, les icebergs au volume moindre facilement éviter, les températures supérieures à vingt degré sont autant de phénomène qui résultent de ce phénomène.
On observe une double saisonnalité dans ce paysage sans verdure qui consacre le jeu binaire de longs joursavec un froid relatif et du soleil jusqu’à une heure du matin comme de longues nuits avec un froid absolu. Les Inuits en ont héritée un temps cyclique composées de longues parties alternant entre jour et nuit.
Cependant les Inuits ont une culture de la nuit et du froid différente de celle des occidentaux ; d’une part les nuits polaires sont des occasions pour eux de consulter la cosmologie quirégit ses liens avec leur environnement ; d’autre part le froid polaire lui permet de survivre dans la violence d’un temps primitif réduit au plus sommaire.
C’est ainsi qu’on identifie l’influence du climat polaire sur la physiologie de l’esquimau : de sa petite taille à son absence de barbe en passant son visage aux formes plates, le corps inuit résiste mieux au froid. D’ailleurs en découle…