Baudelaire – le spleen de paris – exposé
Le Spleen de Paris
Charles Baudelaire est né en 1821 et mort en 1867 à Paris. C’est l’un des plus grands poètes français du XIX° siècle qui a définit les principes créateurs de la poésie moderne, du symbolisme au surréalisme. Après les Fleurs du mal, le recueil le Spleen de Paris, qui est le 4ème volume des œuvres complètes de Baudelaire, représente la dernière tentative de Baudelaire pouraccéder à une écriture libre et poétique, pour parvenir à son rêve esthétique, la rencontre magique de l’insolite et du quotidien. Le Spleen de Paris, qui a été publié en 1869, est composé de petits poèmes écrits en prose. Quant à son titre, le Spleen définit un ennui que rien ne paraît justifier, une neurasthénie qui suggère un état dépressif caractérisé par une grande fatigue accompagnée demélancolie. La personne est alors d’une humeur noire. Nous nous sommes donc intéressés en profondeur à ce recueil. Nous avons d’abord étudié ses caractéristiques, puis ce qui a poussé Baudelaire à l’écrire et enfin l’interprétation que l’on peut en faire.
I – Caractéristiques du recueil
1) Les thèmes
Ils sont nombreux dans un recueil aussi complet. Si on les regroupe, on obtient ainsi 5 idéesprincipales.
a. L’évasion : on y retrouve le rêve, le voyage, l’ivresse, parfois la solitude. Baudelaire émet l’hypothèse que dans une grande ville, on est sans cesse en compagnie de gens, il arrive que l’on ait besoin de s’évader, de se retrouver seul. Pour lui, l’écriture est un moyen de s’enfermer dans son propre monde, de se retrouver en accord avec soi même, de remédier au spleen.
b. Lesfemmes : plus de la moitié du recueil traite de ce sujet, ce qui prouve son importance dans la poésie de Baudelaire. Il est fasciné par la femme, qui est parfois un refuge, une consolation pour lui, même s’il ne la considère pas comme idéale. En effet, il nous transmet tantôt une image négative, tantôt une image positive de cette dernière.
c. Les pauvres : Baudelaire éprouve deux sentiments biendistincts à leur égard. La plupart du temps, il est sincèrement peiné, compatissant à leur souffrance et même coupable d’avoir une vie plus agréable qu’eux. Pourtant, il est parfois cynique de manière dérangeante et peut se montrer méprisant envers cette catégorie de la population parisienne.
d. La foule et la ville : Le Spleen de Paris, comme son nom le suggère, est fondé sur la ville et ses habitants,voilà pourquoi ce sujet revient souvent. Par ailleurs, même s’il souhaitait parfois s’isoler, Baudelaire était très attaché à la capitale. Mais, en faire une source d’inspiration principale ne veut pas dire faire un éloge. En effet, la vision de la ville est souvent péjorative, et la foule est décrite comme hypocrite, lâche et mesquine.
e. Le temps. Il est l’ennemi de l’homme. L’auteur lepersonnifie, en lui attribuant constamment une majuscule, en un dictateur cruel et sans scrupule, qui fait de l’humanité son esclave.
2) Les registres
Dans son Spleen de Paris, Baudelaire mêle ne nombreux registres, nous n’avons par conséquent retenu que les principaux. Il y a d’abord le registre lyrique, qui est majoritaire dans ce receuil. La plupart des poèmes sont en effet écrits à la premièrepersonne du singulier et expriment les sentiments, les pensées de l’auteur. Ainsi, dans le « Confiteor de l’artiste », par exemple, nous retrouvons beaucoup de marque de première personne comme les pronoms « moi » et « je », des interjections comme « Ah » associées à de la ponctuation expressive. Nous avons aussi le registre pathétique, dans les poèmes qui traitent des pauvres, des mal aimés, des rejetés.Baudelaire cherche à susciter notre pitié en décrivant cette classe de la population. Dans « Le vieux saltimbanque », il nous décrit ce vieillard comme « voûté, caduc, décrépit, une ruine d’homme ». Les termes « misère » et « haillons » lui sont associés. Ce registre pathétique est donc présent pour que l’on éprouve de la peine devant la population malheureuse et délaissée qu’il met en avant dans…