L’homme et le mythe

septembre 23, 2018 Non Par admin

Omul ?i mitul.
Fiin?a uman? ?i aventura spiritului întru cunoa?tere. Dimensiune mitic? ?i demitizare
(compte-rendu)
Le volume qui rassemble les thèses soutenues au Colloque International « Omul ?i mitul. Fiin?a uman? ?i aventura spiritului întru cunoa?tere. Dimensiune mitic? ?i demitizare », déroulé à Suceava, l’édition de 2007, a été coordonné par Claudia Costin et Victor-Andrei C?rc?le. Soncontenu est divisé en quatre : Conferin?e în plen (avec quatre thèses), Sec?iunea mit ?i literatur? (avec 22 thèses), Sec?iunea mit ?i limbaj (avec 4 thèses), Sec?iunea mit ?i antropologie cultural? (avec 18 thèses). Le volume est imprégné d’interculturalité, ce qui devient perceptible dès qu’on jette un œil fugitif sur les titres qui passent par plusieurs langues européennes : le roumain,l’italien, l’anglais, le français, l’allemand, l’espagnol.
Le thème du livre, tel qu’on peut le remarquer du titre, est le rapport de l’homme au mythe et sa libération de ce dernier, à la suite d’une prise de conscience du fait que celui-ci anéantit la liberté de l’esprit. D’ailleurs, cette idée se voit reflétée dans tous les articles du volume, qui, recourant à de modèles de héros de la mythologie,littérature ou réalité, démontre que tout cela se retrouve comme des données ontologiques dans l’être humain qui est dans une recherche perpétuelle et expansion, mais, qui, une fois trouvées, elles risquent de lutter contre lui, entrant dans un procès de mythisation. La quête éternelle qui domine la vie de tout homme est heureusement représentée par la couleur verte de la couverture du livre, couleursymbolisant, spécialement le voyage, la liberté.
Il y a plusieurs séries de mythisations analysées dans le volume :
1) la mythisation par rapport aux faits du passé à caractère extraordinaire, comme au cas de l’article exceptionnel présenté par Piero Boitani : Dante’s Ulysses between Two Millennia (page 357, première section). L’auteur voit un Ulysse n’importe où : l’incarnation d’Ulysse enNelson Mandela et vers la fin de l’article, il compare les Etats-Unis à Polyphème attaqué par un Inconnu, qui est Ulysse. Cette figure emblématique ne connaît ni limites, ni règles, plusieurs écrivains s’attaquant à ce sujet : partant de Homère, passant par Coleridge pour aboutir à Joyce. L’article même est un Odyssée à travers le temps, mais cette fois-ci à la poursuite d’Ulysse.
2) La mythisationsurvenue d’éléments religieux perçus comme dimensions magiques tel qu’on le peut voir dans l’article de Nicoleta Roma, Manifest?ri ale magiei în ?ara Româneasc? la începutul secolului al XIX-lea (page 387, dernière section). Cette étude se propose de montrer comment ont résisté les pratiques magiques au XIXe siècle, reconnu comme le siècle où l’industrie, les transformations socio-culturelles etles évolutions des nations ont été les principaux événements. C’est un siècle de référence où l’on voit le passage lent du traditionalisme au modernisme, du rural à l’urbain et le fait qu’il y avait encore des pratiques magiques à ce niveau-là montre la difficulté de les détruire.
3) La mythisation par des éléments quotidiens, présentée par Liana Ionescu dans son article Mitizare si ritualizareprin televiziune (page 341, dernière section), par Alina Broasca dans Mituri politice actuale (page 371, toujours dernière section) et Olga Gancevici dans L’âge d’or et l’homme nouveau à travers le théâtre contemporain, l’exemple de Matei Vi?niec (page 139, deuxième section). Les premiers deux articles présentent la nouvelle comme moyen de ritualiser la vie, qui définit la réalité à l’aide dessymboles culturels, ayant ainsi la possibilité de modifier les valeurs actuelles et même d’en apporter de nouvelles. Le dernier met en lumière à l’aide de la satire et de l’humour noir des mythes socio-politiques qui envisageaient le lavage du cerveau.
4) Et la démythisation, ce qui représente une manière bizarre de forger des mythes calqués sur des mythes antérieurs mais où l’on renverse les…