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ANALYSE DE PRATIQUE
LIEU:
Lors de mon stage dans un SSIAD , j’ai réalisé la toilette complète au lit de Mme B., à son domicile. Mme B. est une femme âgée de 95 ans diagnostiquée en fin de vie depuis deux ans. C’est une personne grabataire qu’il faut manipuler le moins possible et avec précautions pour ne pas lui faire mal. De plus elle dispose d’une sonde urinaire à demeure qui est changéetoutes les trois semaines.
SITUATIONS OU ACTIVITES VUES OU REALISEES:
Nous arrivons le matin vers 11h pour effectuer la toilette de Mme B.. C’est une patiente qui ne répond plus lorsqu’on lui parle mais chante lorsqu’elle est contente. Tout en expliquant à ma patiente que je vais lui faire sa toilette et changer son pyjama, je désinfecte l’adaptable avec de l’eau de javel et prépare lematériel dont je vais avoir besoin: une cuvette d’eau chaude, 2 gants de toilette, un gant jetable, 2 serviettes, un savon, une protection, une alèse, un tube de pâte à l’eau, une brosse à cheveux, une chemise de nuit, son parfum et un sac poubelle.
Je ferme la porte de la chambre pour indiquer à la famille que Mme B. est en soin. Je frictionne mes mains avec une solution hydro-alcoolique, j’enlève lesbarrières de protection et règle le lit à ma hauteur. Je réexplique à la patiente ce que je vais faire. Je commence par lui laver le visage sans mettre de savon (à sa demande) avec le gant le plus clair réservé à la toilette du haut. Je l’essuie ensuite avec la serviette de la même couleur.
J’enlève la chemise de nuit de la patiente, lave et essuie ensuite le haut du corps en prenant soin decouvrir sa poitrine.
Sans avoir lavé son dos, je lave et essuie les pieds et les jambes de Mme B. avec le gant de couleur plus foncée et la serviette assortie. Je change l’eau de la bassine et passe ensuite à la petite toilette et mets pour cela des gants en vinyl. Je prends soin de dire à Mme B que je vais faire sa toilette intime. J’utilise le gant jetable et procède à la toilette en faisantattention d’aller de l’avant vers l’arrière. Je sèche avec la serviette foncée en insistant dans les plis de l’aine. Je tourne ensuite la patiente sur le côté et lui demande de se tenir aux barrières. Je retire l’ancienne protection, lave et essuie ses fesses en insistant sur le pli interfessier. Je place une nouvelle protection et effectue une prévention d’escarre au niveau du sacrum avec de la pâteà l’eau. Je retire mes gants en vinyl que je jette ainsi que le gant jetable souillé. Je change à nouveau l’eau et finis la toilette par laver et essuyer le dos de la patiente avec le gant et la serviette réservés à la toilette du haut. Je parfume la patiente et la replace sur le dos. Je ferme la protection et enfile la chemise de nuit de Mme B..
Je me refrictionne les mains avec la solutionhydroalcoolique. Je finis par brosser les cheveux de la patiente, lui remets les couvertures et son cerceau anti-escarre, remonte les barrières et rabaisse le lit.
Je range et nettoie le matériel que j’ai utilisé, puis je désinfecte l’adaptable.
Il est important de préciser que tout au long de la toilette, je prévenais Mme B à chaque fois que je faisais quelque chose et essayais de lui parler pourqu’elle puisse d’une manière ou d’une autre avoir l’impression de participer au soin.
OBSERVATIONS, ETONNEMENTS:
Lors de cette toilette, j’ai remarqué que chaque contact avec la patiente est adapté en fonction d’une règle d’hygiène bien précise. C’est un acte très protocolisé nécessaire pour la santé de cette dernière:
J’ai désinfecté l’adaptable pour réduire la flore environnante carje vais y poser les affaires de Mme B. telle que sa chemise de nuit ou encore sa protection.
La préparation du matériel me permet de ne pas faire les aller-retours entre la chambre et la salle de bain de la patiente et ainsi assurer sa sécurité et son intimité.
Fermer la porte et indiquer à la famille que je suis en soin avec la patiente me permet de conserver l’intimité et la pudeur…