La socialisation politique
La socialisation politique
Plan
? Définitions:
? La socialisation
? Notion de socialisation politique
? L’approche américaine de socialisation politique
? Le behaviorisme
? Les agents et lieux de socialisation
? La famille
? L’école
? Autres facteurs de socialisation politique
? Objectifs de l’étude dela socialisation politique
Définitions
La socialisation est un processus par lequel sont transmis des codes, des valeurs et des normes dans le but d’intégrer l’individu à la société, de fonder son appartenance à un groupe, à la société. Elle fait d’un individu un être social. Elle est aussi créatrice de lien social. Elle assure donc l’intégration de l’individu (dansl’aspect microsociologique : « moi+société ») , ainsi que la cohésion sociale (l’aspect macrosociologique : « moi+eux+société »). Cependant la socialisation est différente de la socialisation politique. Qu’entend t-on par socialisation politique? Qu’est ce qui permet la socialisation politique et à quoi cela nous sert-il d’étudier cette notion de socialisation politique?
La notion donc desocialisation politique désigne le processus par lequel l’individu acquiert les attitudes, les croyances, les valeurs du système politique dont il est membre. C’est plus simplement le processus qui permet à une personne de devenir un sujet politique. C’est l’apprentissage de ce qui définit son identité sociale, nationale. L’enfance et l’adolescence sont très souvent considérées comme les deux phases les plusimportantes de socialisation politique. Emile Durkheim inventa le terme de socialisation et fut l’un des précurseurs à étudier la socialisation de l’enfant. C’est dans les année 50, essentiellement aux USA que des études empiriques sur la socialisation politique, seront menées auprès des enfants.
L’approche américaine de la socialisation politique
Aux Etats-Unis, les étudesempiriques sur les fonctions d’intégration sociale de la socialisation se sont multipliés dans les années 50. Ces études seront menées à travers 2 approches: celle de la psychologie génétique (représentée par Adelson et son équipe, Merelman, Connell, Piaget et Kohlberg) et l’approche behavioriste (représentée par Hyman, Easton, Dennis et d’autres chercheurs du domaine). Nous nous concentrerons surl’approche behavioriste selon laquelle l’enfance et l’adolescence sont les moments privilégiés de formation de nos « loyautés durables» (Sears, 1975), de nos comportements politiques futurs.
L’approche behavioriste qualifie la socialisation politique de mécanisme essentiel de stabilité des forces politiques et du système politique tout entier. Dès 10-11 ans l’enfant a une préférence partisanequi augmente avec l’âge. L’enfant développe de façon précoce une représentation personnalisée, idéalisée et favorable du système politique. Un personnage joue un rôle clef dans la formation de cette vision très positive: le Président qui est une figure très connue et perçue comme un «leader bienveillant». Mais très vite, cette approche sera contestée car on se rendra compte que les préférencespartisanes des enfants n’ont aucun contenu et changent parfois avec le temps. De plus cette approche ne peut être appliquée à tous les pays car l’importance du Leader n’est pas la même partout, le contexte n’est pas le même.
Les agents et lieux de socialisation politique
La Famille
Elle est l’institution fondamentale en matière de socialisation dans cette intériorisationd’idées, de pensées, de réaction envers la politique. Parlant de cette emprunte familiale, Pierre Bourdieu (1930-1999) parle “d’habitus”. L’habitus correspond à l’ensemble des goûts, des comportements, des manières de percevoir, de ressentir et de dire, qu’un individu reçoit de sa famille et de son milieu social. C’est en fonction de cet habitus hérité que tout homme développe son identité…