Resume de cours
Lors de sa jeunesse, sa scolarité fut particulièrement désastreuse. Dans Chagrin d’école, il prétend avoir mis un an à assimiler la logique et la complexité du caractère « A » ; son père,polytechnicien, général, ne s’en serait toutefois pas inquiété, affirmant que son fils maîtriserait parfaitement l’alphabet au bout de 26 ans.
Après une maîtrise en lettres à Nice, il entre dansl’enseignement1. Il commence à écrire pour les enfants2 et finit par proposer Au Bonheur des Ogres3 à la Série noire. C’est ainsi que Benjamin Malaussène et ses amis de Belleville font leur entrée dans lalittérature.
Daniel Pennac garde de son enfance une nostalgie du foyer et une tendresse pour la famille d’élection. Si ses écrits sont drôles et plein d’une imagination débridée, Pennac peut aussi écrireComme un roman, un essai de pédagogie active, lucide et enthousiaste. Que l’on songe à cette phrase qui pourrait guider tout enseignant : « On ne force pas une curiosité, on l’éveille. » L’album debande dessinée La Débauche, qu’il a signé avec Jacques Tardi, révèle sa conscience sociale et civique, révoltée par le licenciement sauvage, par la situation d’un chômeur victime d’un chefd’entreprise corrompu. Depuis ses débuts, Pennac étudie et critique les institutions qui nient l’individu. On pourrait dire de lui comme de son personnage principal : « Vous avez un vice rare, Malaussène, vouscompatissez. » (La Petite Marchande de prose).
Il écrit quand sa « tribu » personnelle lui en laisse le temps car dit-il : « c’est, quoi qu’il arrive, l’attachement à l’autre qui est prioritairepar rapport, par exemple, à la corruption du social !»
Daniel Pennac défend le plaisir de la lecture à voix haute. Grand amateur de livres audio, il a lui-même enregistré plusieurs de ses livrespour Gallimard et pour l’association Lire dans le noir. Et sur scène, après avoir interprété « Merci » au théâtre du Rond-Point, il lit « Bartleby le scribe » au théâtre La Pépinière-Opéra. « Bartleby en…