Plantation d’arbres

septembre 21, 2018 Non Par admin

Saison de plantation
Si la saison de plantation peut s’étaler du 15 octobre au 15 mars et même au delà, il est toujours préférable de planter tôt en saison, dès la fin de la période végétative. La terre étant encore chaude et l’activité racinaire encore en développement, le végétal à
le temps de “s’installer » en émettant de nouvelles racines. Le départ sera alors immédiat au printemps suivant.L’hiver, hors période de fort gel, est aussi favorable.
Plus la plantation sera tardive, moins la reprise sera bonne. Les périodes chaudes et sèches du printemps sont très néfastes pour des plantes qui sont incapables de puiser assez d’eau pour compenser les pertes dues à la transpiration, faute de racines actives.
Et si la reprise de première année est trop difficile, le végétal qui aura épuiséles réserves contenues dans ses racines, ne pouvant pas les reconstituer avant plusieurs années aura une croissance chétive. Tous ces facteurs défavorables sont amplifiés avec des plantes de grande taille (proportionnellement moins de racines)

Trou de plantation
Plus que la profondeur (40 cm environ pour un arbre de taille courante), c’est la surface du trou qui doit être importante. Parexemple pour une taille 80/100, prévoir au moins 60 cm de diamètre. Cette surface doit être labourée, aérée, pour permettre une progression facile des racines. Elle sera avantageusement décompactée et remuée en profondeur, mais sans mélanger les deux types de terre. Seule la terre des 30 premiers centimètres est fertile, riche en humus, éléments fertilisants et micro-organismes. C’est dans cetteterre de surface que l’arbre va vivre. En profondeur ses racines serviront d’ancrage et à puiser l’eau en période sèche.
Cette surface labourée doit être maintenue désherbée et binée pendant au moins la première année, mais ce travail du sol sera aussi très profitable la 2eme. Cette pratique évite la concurrence de l’herbe qui absorbe eau et éléments minéraux au détriment de la plante. Ce procédé,il est vrai peu esthétique, est celui que l’on utilise pour toute culture (agriculture, potager et…pépinière) réduit ici à un seul arbre. Dans le cas de haies ou massifs, utiliser la même technique en retournant toute la surface de la zone à planter et non pas trou par trou. Le résultat est spectaculaire, avec une perte de croissance réduite et une reprise normale dès la 2eme année. A compareravec nombre de plantes qui végètent pendant des années. Le paillage, ou “mulch », peut encore améliorer la croissance en limitant l’évaporation de l’eau du sol.

Taille à la plantation
Ne pas hésiter à tailler assez sévèrement les arbres et arbustes, et d’autant plus qu’ils ont peu de racines. Sans cette opération, on retrouve le problème de l’équilibre transpiration foliaire/ absorptionracinaire. Seule l’extrémité des radicelles absorbe l’eau. Si elles ont été supprimées ce sont les nouvelles racines en formation qui auront cette fonction, avec une capacité d’absorption encore limitée. Cet équilibrage branches/racines est un peu frustrant pour celui qui voit son achat coup de coeur amputé, réduit en hauteur et perdant (momentanément) sa silhouette. Il sera récompensé après quelquessemaines de végétation en voyant de nouvelles branches vigoureuses repartir sur le bois.Tous ces conseils de taille ne s’appliquent évidemment pas au plantes cultivées en conteneur puisqu’elles gardent l’intégralité de leurs racines. Les conifères ne se taillent pas non plus à la plantation, surtout l’extrémité terminale (la flêche). Raison de plus pour les planter tôt en saison.

ArrosageIl permet de mettre en contact la terre et les racines, en tassant les poches d’air et en rétablissant la capillarité entre sol et radicelles. Pour les mêmes raisons que précédemment, il sera d’autant plus important que la saison sera avancée. Attention aux conteneurs dont la terre est desséchée: imbiber la motte avant plantation dans un seau pendant 1/2 h. Sans cette précaution il sera presque…