Introduction aux primitifs flamands
1. Notions théoriques
La situation politique de nos régions, pôle économique et culturel :
Nos régions sont sous la coupe des Bourguignons. En 1420, le duc Philippe-le-bon amène sa cour vers Bruxelles avec une nouvelle vie sociale, intellectuelle et artistique.
Brugges est la plus grande ville économique au 14e mais le Zwin s’ensable et bloque le port. Anvers devient alors le grand pôleéconomique, plus accessible et moins strict.
L’organisation des guildes ou corporations et leurs rôles :
Les guildes contrôlent le fonctionnement du métier. Elles verrouillent le profession : il y à obligation d’être inscrit dans la guilde pour pouvoir exercer. L’absence d’ouverture crée une unité stylistique.
Cela amène la garantie de la qualité technique.
La caisse sociale : la familled’une peintre malade ou mort est prise en charge par la collectivité
L’enseignement : apprentissage progressif du métier et présentation d’un chef d’œuvre pour accéder au statut de maitre.
L’importance de la commande, le rôle du commanditaire ou donateur :
Avec l’essor économique la bourgeoisie se développe. Elle influe sur la production artistique. L’augmentation des demandes marque le passagede l’oeuvre unique à un travail systématique. La peinture sur demande à un aspect purement fonctionnel (chapelles, hôtel de ville, etc.) il n’y à que peu de productions de pure inspiration.
Le commanditaire est souvent représenté avec son saint patron, et ce de façon à montrer son statut social, religieux ou intellectuel.
La technique picturale des primitifs flamands :
1. Support : latoile (pour sa légèreté lors des transports) ou bois. Le bois est un morceau de chêne bien serré, sans noeuds. Il est mis en oeuvre et marqué au dos par des menuisiers (garantie que le bois sors d’un atelier de la guilde) et puis séché pendant minimum 10 ans.
2. Préparation : pansage (couche blanche faite de craie et de colle animale) et imperméabilisation à l’huile pour ne pas que la craieabsorbe la peinture.
3. Dessin sous-jacent puis application de couches picturales ( pigments naturel broyés et mêlés à l’huile). Plus il y a de couches moins la couleur est lumineuse.
Avec le temps la séparation des planches, les coups de pinceaux de la couche préparatoire et le dessin sous-jacent deviennent visibles.
L’évolution du statut de l’artiste :
Par la date et la signature desses oeuvres l’artiste affirme sa personnalité, son autonomie de personne originale.
Cependant les oeuvres sont beaucoup copiées, c’est un hommage à un grand peintre.
Les différents types de tableaux
– Tableaux de justice : avertissement aux juges. Ils doivent bien faire leur métier car la justice divine triomphe toujours, même sur les juges corrompus.
– Diptyque/triptyque de dévotion: le commanditaire est représenté en prière face à la vierge le plus souvent. Cela montre sa dévotion envers la religion.
– Tableaux d’autels : appelés retables. Scènes bibliques. Les commanditaires sont souvent représentés également.
– Portraits : un certain réalisme variable selon les peintres.
La traduction de l’espace :
La perspective est géométrique mais un peu maladroite. Ily à un lien constant et la même minutie dans le détail entre les très loin et le très près. Les personnages sont « plaqués » dans l’espace, indépendants du fond. Il y à une grande difficulté à faire participer les personnages à l’espace.
Les jeux du peintre avec l’espace du spectateur :
Il est courant de faire déborder la scène peinte sur le cadre pour inclure le spectateur dedans.
Leréalisme, goût des matières, le sens des détails :
Les primitifs ont une maitrise technique incroyable. Les moindres petits détails sont représentés avec précision ainsi que le rendu des matières (fourrure, brocard, cuivre, etc.).
La représentations des émotions :
Les personnages ont peu d’émotion au niveau du visage mais elle se traduit plus dans la position de leur corps et la tension…