Le viaduc de millau
Le Viaduc de Millau :
Le Viaduc de Millau est un pont autoroutier multi haubané à 8 travées d’une longueur totale de 2460 mètres et de 270 mètres de profondeur au point le plus haut. Il franchit la vallée du Tarn, site où les conditions géographiques et climatiques sont très sévères : encaissement prononcé de la vallée, vents violents de grande vitesse, susceptibles de souffler à plus de200km/h, et turbulence.
1) Schéma Global :
a. L’autoroute A75 :
L’autoroute A75 permet de relier Paris au bassin méditerranéen. Elle désenclave le Massif central et la ville de Clermont-Ferrand en les ouvrant sur le sud. Elle facilite le transit entre l’Europe du nord et la région parisienne d’une part et l’Espagne et l’ouest de la façade méditerranéenne d’autre part. Sa construction acommencé en 1975 et s’est achevée en 2011. Arrivés à Millau, les constructeurs sont faces à un obstacle insurmontable, la vallée du Tarn, le Tarn est une rivière qui coule d’est en ouest, au sud du Massif central, coupant donc l’axe nord-sud et formant une brèche de plus de 200 mètres difficile à franchir, il y est impossible de construire un pont selon les techniques traditionnelles. Avant leviaduc, ce franchissement se faisait par un pont situé en fond de vallée, dans la ville de Millau. Millau était alors un très gros point noir routier, connu et redouté. Des kilomètres d’embouteillages se formaient chaque année au moment des grands flux estivaux. Ces ralentissements font perdre tous les avantages de l’A75.
Le Viaduc constitue le dernier chaînon manquant de l’autoroute A75permettant de relier Clermont Ferrant à Béziers. Ce nouveau tronçon, long de 3km est supporté par 7 piles de béton et renforcé par 7 pylônes portant le haubanage. Ce pont est plus haut que la Tour Eiffel.
b. La barrière de péage :
C’est à 4 km au nord du viaduc, près du village de Saint-Germain, que se situe l’unique barrière de péage de l’A75 et les bâtiments réservés à l’équiped’exploitation commerciale et technique. Ces installations sont situées sur la commune de Millau. Cet ouvrage a été conçu par l’architecte Michel Hebert. La construction de cette barrière représente à elle seul un véritable chalenge, elle est recouverte par un auvent en béton, similaire à une aile d’avion. Cette barrière est unique pour les 2 sens de circulation et comporte 18 voies. Une moitié est affectéepour le sens nord-sud et l’autre moitié pour le sens inverse. Un poste de gendarmerie est situé dans les locaux du bâtiment d’exploitation contigu à la barrière de péage. Le confort et la sécurité des péagers ont fait l’objet d’un maximum d’attentions. Un couloir souterrain leur permet d’accéder directement à leur poste de travail. Les dangers liés à la traversée de la chaussée sont doncsupprimés. Légèrement en surpression, les cabines sont conçues pour qu’aucun gaz d’échappement ne puisse y pénétrer et incommoder les péagers.
2) Quatorze ans d’études et de concertation :
Des premières ébauches de tracés réalisées en 1987 à la fin du chantier en décembre 2004, dix-sept années d’études et de travaux auront été nécessaires pour que le chaînon manquant del’A75 voie le jour. Ce viaduc constitue l’aboutissement d’une multitude d’étapes.
a. Choix du tracé de 1987-1991 :
* En1987, les premières ébauches de tracés de l’A75 visant à relier le Causse rouge, au nord, avec le Larzac, au sud, voient le jour. Plusieurs propositions sont avancées pour le franchissement de la vallée du Tarn, à l’est ou à l’ouest de Millau. Parmis ces propositions, nousavons l’option dite « médiane » à l’ouest de Millau mais cette option présente des difficultés de réalisation d’ordre géologique, notamment au niveau du franchissement de la vallée du Tarn. Les investigations des experts concluent à la possibilité de les surmonter. Cette dernière option est alors choisie. Il faut encore choisir entre deux propositions de solutions locales pour franchir le…