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Les axes étudiés ici sont la satire et l’art du fabuliste
Ici la fable est divisée en 5 parties:
vers 1 à 16 : premier acte de la comédievers 17 à 23 : parenthèse et intervention du narrateurvers 24 à 38 : coup de théâtre, deuxième actevers 39 à 51 : deuxième coup de théâtre, troisième actevers 52 à la fin : moralitéL’art du fabuliste: il a construit sa fable comme une pièce de théâtre. Lamoralité est tout au long de la fable, le récit est riche en pensées.
I) Le premier acte
1) Scène d’exposition: « la femme du lion mourut » ( v.1)> économie des mots: art du fabuliste> ambiguïté entre les animaux et les humains: satire2) 2ème scène (v.2 à 5): les condoléancesPlus longue que la scène 1 > excès des courtisans serviles »s’acquitter » (v.3) > le verbe montre le devoir > aspect hypocritedes courtisans »De certains compliments de consolation » (v.4) > périphrase, c’est plus majestueux, solennel »Qui sont surcroît d’affliction » (v. 5 ) > passage au présent de vérité générale > vérité satirique (le roi est victime de sa propre étiquette)3) 3ème scène (v.6 à 10): préparation de la cérémonieTout au long de cette scène, on est dans le monde des humains. »prévôts » (v.8) > contrôlent si toutle monde est là »régler » (v.9) > cérémonie pleine de fasteAu cours de cette cérémonie, le roi va vérifier sa puissance et les courtisans vont se faire valoir, c’est un test de leur influence auprès du roi. »Un tel jour, en tel lieu; ses prévôts y seraient » (v.8) > alexandrin > par ce rythme solennel, on a l’impression d’entendre le roi parler. Pour laisser l’ambiguïté, le rendez vous n’est pasprécisé.4) 4ème scène (v.11 à 16): la cérémonie »Jugez si chacun s’y trouva » (v.11) > nouvelle intervention du narrateur, complicité avec le lecteur. Il souligne en même temps la toute puissance du roi. »Le prince aux cris s’abandona » (v.12) > Le lion s’abandonne aux cris de la douleur devant tout le monde: c’est un acteur > satire »Et tout son antre en résonna » (v.13) > retour au monde animalier car lasatire allait trop loin »Rugir en leur patois messieurs les courtisans » (v.16) > vers très ironique le « patois » montre le manque d’éducation et fait référence aux hommes alors que « rugir » est le propre des animaux.II) Intervention du narrateur
7 vers qui coupent complètement le récit. La Fontaine a besoin de s’expliquer tout de suite et de crier son indignation. Il utilise un alexandrin, mais quin’est pas ironique du tout.v.18 > caractère changeant des animaux montré par le chiasme et par une antithèse ou un oxymore. On note que le mot « indifférent » est à la rime, et le caractère hypocrite des courtisans est souligné par le fait que « être » et « paraître » sont aussi à la rime.v.21 > retour aux animaux > La Fontaine assimile les courtisans à des animaux > insulte »caméléon » dénote l’espritchangeant des courtisans »singes » l’esprit flatteurv.22 > on remarque une antithèse (« un »/ »mille ») et une hyperbole (« mille »)v.23 > les ressorts sont les courtisans, pas les animaux (référence à la théorie de Descartes). C’est une moralité vibranteIII) Le deuxième acte
1) scène 1:coup de théâtre: »le cerf ne pleura point. » > on remarquera qu’il y a un point à l’hémistiche.v.26 > présence du narrateuromniscient qui arrête une fois de plus son récit pour nous expliquer pourquoiv.27 > octosyllabe pour mettre en valeur le mot « étrangler » > satire2) scène 2: Les conséquencesv.28 > « flatteur » > satire de la coursv.29 > mise en valeur par un octosyllabe de l’excès et de la calomnieOn remarque que « dire » (v.28) rime avec « rire » (v.29)3) scène 3: la colère du roiv.31 > la virgule met le mot « terrible »en valeur, ce qui souligne la cruauté du roi.Opposition entre Salomon et le roi > nouvelle pique de satireUn nouveau retour aux animaux (v.31/32) feutre la satire4) scène 4: discours du roi, au style direct >> satire du roiLe mépris est marqué par un langage majestueuxL’excès du lion est marqué par l’utilisation d’un vocabulaire religieuxLe roi aime le mensonge: « tu ris » > disproportion entre…