Droit a polluer

janvier 13, 2019 Non Par admin

L’Union Européenne s’enfonce chaque mois un peu plus dans la récession, la pire qu’elle ait connue depuis sa création, la première depuis la naissance de l’Euro il y a 10 ans. A ce jour, la somme des plans de relance mis en place par les pays européens atteind difficilement les 200 milliards d’Euros. Comparé aux 460 Milliards d’Euros de la Chine, et aux 610 milliards d’Euros des Etats-Unis, celasera-t’il suffisant pour relancer sa croissance économique ? A quelques jours du G20, la priorité pour l’Union Européenne est à la régulation et au contrôle des marchés financiers. Les Etats-Unis, qui ne sont pas opposés à l’instauration de nouvelles règles, estiment que les gouvernements doivent en priorité prendre de nouvelles mesures énergiques et, cette fois, coordonnées pour restaurer lefonctionnement normal des marchés financiers et des marchés du crédit. Ainsi Barack Obama n’a de cesse depuis plusieurs mois de réclamer de la part de l’Europe une augmentation conséquente des plans de relances, Dominique Strauss-Kahn, le Directeur du Fonds Monétaire International (FMI) lui aussi. Nous sommes donc en droit de nous poser les la questions suivantes. L’Union Européenne est-elle capableet a-t-elle besoin de mettre en œuvre comme le réclame les Etats-Unis et le FMI, un plan de relance plus conséquent, enfin cohérent, et coordoné ?

Nous allons démontrer au travers des paragraphes suivants pourquoi l’Europe doit effectivement faire plus. La montée du chômage et la récession, en Europe et dans le monde, sont les symptômes d’une maladie qui ne peut pas se soigner à doseshoméopathiques. Il est nécessaire d’appliquer un traitement plus important, moins localisé, et sur une plus longue durée. Nous vous expliquerons dans un deuxième temps les raisons pour lesquelles nous pensons que malheureusement elle n’en est pour l’instant pas capable, du fait de son Histoire, de ses Institutions, et de son mode de financement.

Depuis plusieurs semaines, Barack Obama réclame au paysmembres du G20, de réaliser de nouveaux efforts de relance, en augmentant les sommes déjà allouées.
Pourquoi ? Quel intérêt pour les pays de l’Union Européenne de lancer un plan de plus grande envergure, qui soit à la fois cohérent et coordonné ? Cela signifie t’il que les plans européens déjà mis en place sont insuffisants pour répondre à la crise actuelle ?

C’est clairement notre point devue. Que ce soit au niveau des montants alloués à ces plans, mais aussi, à la méthode de relance et aux bénéficiaires de ceux-ci, nous pensons que l’Europe ne fait pas assez, et qu’elle le fait mal.

Les chiffres parlent d’eux-mêmes. Aujourd’hui la France bat des records avec une augmentation ininterrompue du nombre de chômeurs depuis un an, cumulant une hausse de 19%. Il faut arrêter au plusvite l’hémorragie, d’autant plus que sur les deux premiers mois de 2009, 170 000 emplois ont été perdus en France. (alternatives-economiques.fr, 26.03.2009). Le Royaume-Uni, l’Espagne, l’Allemagne, et surtout les pays d’Europe de l’Est souffrent également d’une flambée du chômage, principalement les secteurs de l’automobile et du bâtiment, mais aussi, et l’on peut considérer cela comme un dommagecollatéral, de plus en plus dans le secteur tertiaire.

Si le chômage augmente autant c’est parce que les plans de relance initiés sont inefficaces, du moins à court terme. Ils n’apportent pas de réponse à la crise, les Etats se contentant d’agir par petites touches sur des domaines précis de leur économie. Bernard Gazier, professeur d’économie à Paris I estime que « chaque pays espère que sonvoisin va relancer à sa place, et qu’il en profitera ainsi via ses exportations ». Nous pensons également que chacun espère profiter de la relance des Etats-Unis. Or, attendre que le salut vienne de l’autre côté de l’Atlantique n’est pas une bonne solution. C’est oublier que la crise touche toutes les économies du monde. En effet, tous les pays sont touchés, et l’Europe n’y échappe pas. Ainsi, en…