Mére celibataire
SUJET D’ETUDE :
LES MERES CELIBATAIRES
PROBLEMATIQUE :
Les conditions de vie des méres celibataires et leurs parcours professionnel
REALISE PAR :
Mouna Tadimi et Fadila Dounnasr
Avec l’aide de Zekkani Mohamed , Othman Nachir et Ait Sahal Soufiane
PREAMBULE :
Cet ouvrage porte sur l’étude du phénomène mères célibataires dont l’ampleur
mobilise, depuis quelques années, lasociété civile et certaines organisations non
gouvernementales, interpellant à présent les pouvoirs publics.
L’ensemble des actions entreprises ont permis de briser un certain silence, lié à
une situation qui rappelle et engendre l’interdit.
Certaines formes de régulation sociale ont auparavant facilité l’intégration de
femmes ayant enfreint les règles, garantissant ainsi la réaffirmation desnormes et
la sauvegarde de l’honneur des hommes.
Des mécanismes d’intégration de l’enfant ont été mis en place évitant alors à la
mère, d’être bannie de la communauté : existence de réseaux de solidarité et de
sociabilité féminines, persistance de croyances comme celle de l’enfant endormi,
stratégies d’adoption d’enfants naturels…
Ces mécanismes connaissent une diminution manifeste du faitdes mutations de la
société marocaine, tant au niveau des modes de vie (urbanisation, exode rurale,
transformations de modèles familiaux) que des modes de pensée et des styles de
vie (modernisation, nouvelles représentations des rapports hommes femmes).
Dépourvue de ces formes d’intégration, la société livre à présent la réalité brutale
d’une condition de mère célibataire, la difficulté deson cheminement avec
l’enfant et les répercussions sur celui-ci.
Plusieurs situations peuvent s’associer à l’appellation de mères célibataires :
cependant, celles faisant l’objet de la présente étude, seront désignées comme
ayant eu une relation hors mariage suivie d’une procréation.
La loi musulmane prohibe tout acte sexuel en dehors de l’institution du mariage.
La filiation naturelle est,par conséquent, non seulement non admise, mais
impossible à reconnaître dans un contexte juridico-légal.
La mère et l’enfant seront ainsi, dès le prélude de l’événement qui les assemble,
projetés en dehors du cadre juridico-légal : l’un, la mère, dans la transgression du
code, et, l’autre, l’enfant, dans l’endurance au traitement du code (enfant ‘hrami’,
progéniture du péché). Le bilan de cetteétude déterminera que tous deux seront
projetés en dehors de tous les autres cadres, familial, avec ses substances et
répercussions psychoaffectives, social et économique, avec ses conséquences
préjudiciables, quelquefois dévastatrices.
Le contexte de l’étude situe donc d’emblée, la problématique dans un cadre
illicite, en référence à des dimensions d’irrégularité et de dépassement du code,nous allons nous intéresser aux conditions de vie de ces mères célibataires mais aussi a leur passé et avenir professionnel .
CONDITION DE VIE DES MERES CELIBATAIRES :
E
Les conditions de vie des mères célibataires sont définies comme très précaires et
l’intervention de tiers fait apparaître plusieurs acteurs qui contribuent soit à une
certaine amélioration de la qualité de vie, soit commeintervenants lors de
situations particulières, d’assistance, ou encore au cours de la confrontation
d’obstacles :
?Associations d’aide et de soutien,
?Femmes (parenté ou connaissance)
?Hommes qui entretiennent les mères et desquels elles dépendent
matériellement.
Par ailleurs, des acteurs institutionnels ont souvent été cités :
?Agents de l’autorité (police, mokadem, juge, fonctionnairesdes
communes, adouls),
?Employés de la santé (infirmière(e)s, médecins, stagiaires, femmes de
peine à l’hôpital).
CADRE PROFESSIONNEL :
Le statut socioprofessionnel de la mère célibataire est également fragile : pour
celles qui travaillent, la nature de l’emploi qu’elles exercent (ouvrières dans le
textile ou femmes de ménage) ne les prédispose pas à une qualification
professionnelle…