La mondialisation
Mondialisation ne veut pas dire internationalisation, mais effacement des frontières nationales – ouvrant la voie non seulement à la libre circulation des capitaux et des biens, mais aussi, à lalibre circulation (ou migration incontrôlée) d’importantes vagues de main d’œuvre en provenance de régions à la croissance démographique rapide. Les impacts sur les économies nationales pourraient êtretragiques.
La tendance à la mondialisation (libre-échange, libre circulation de capitaux) n’est généralement pas associée avec les migrations ou la démographie. Si la mondialisation devaits’accomplir par la libre circulation des personnes, alors les démographes y feraient certainement plus attention. Cependant, puisque le moteur de la mondialisation est principalement la libre circulation desbiens et des capitaux, la main-d’œuvre arrivant loin derrière en troisième position en termes de mobilité, peu de gens ont remarqué que les conséquences économiques de cette liberté de mouvement des bienset des capitaux sont équivalentes à celles que l’on obtiendrait avec une liberté de circulation de la main-d’œuvre. Elles sont entraînées par les même forces démographiques et économiques quidétermineraient une migration de la main-d’œuvre, si les travailleurs étaient libres de le faire.
La tendance économique résultant de la compétition est l’égalisation des salaires et des standards sociauxentre les pays. Mais au lieu d’une main-d’œuvre bon marché migrant là où se trouvent les capitaux, faisant ainsi baisser les salaires, ce sont les capitaux qui se déplacent là où se trouve lamain-d’œuvre bon marché, et font monter les salaires – ou plutôt devraient les faire monter s’il n’y avait pas une réserve presque illimitée de main-d’œuvre bon marché, une situation malthusienne qui prévautencore dans une grande partie du monde. Cependant, les salaires dans le pays d’où proviennent les capitaux baissent autant que si les travailleurs nouvellement employés dans le pays aux bas…