L’existence a-t-elle un sens?
L’existence a-t-elle un sens ?
Il y a plusieurs concepts à la notion de sens. Mais la notion d’existence, de l’être, nous mène à nous poser la question du sens comme valeur, comme raison d’être de la vie et de choses. Ainsi, l’existence a-t-elle un sens ? Nous verrons en quoi les choses et la vie peuvent ne pas être et ainsi n’avoir aucun sens, comment l’existence a un sens aux yeuxd’autrui, pour enfin voir si l’existence en elle-même a un sens.
Voyons d’abord que l’existence peut ne pas avoir de sens : ainsi l’existence en est absurde. Quelque chose est absurde s’il n’a pas de sens. En y pensent brièvement, on peut très bien imaginer l’existence d’une chose sans valeur, sans aucun sens, par exemple l’existence d’un caillou perdu parmi de nombreux autres cailloux dansl’herbe. La valeur qu’a un objet peut être sentimentale mais le plus souvent, elle est objective, en fonction de son utilité. Ainsi un coupe-papier a du sens en ce qu’il est utile à couper le papier. Lorsqu’il sera usagé et aura perdu de son utilité, il n’y aura plus de sens à garder ce coupe-papier et on le jettera. Cependant, quelle utilité peut-on voir à ce simple caillou ? Il est une choseinsignifiante à laquelle on ne peut donner d’utilité. Sartre dit dans l’un de ses textes que le monde est en léthargie sans conscience pour faire retour sur ce qu’elle voit. Ainsi sans conscience ce caillou n’existe pas et n’a aucun sens. Il est insignifiant en ce qu’il n’existe dans aucune conscience pour le penser. Cependant, il serait paradoxale de dire que ce caillou est insignifiant, car en lejugeant ainsi, on prouve d’un côté avoir à la conscience ce caillou, et ainsi il nous signifie une petitesse au point qu’il suggère l’insignifiance et l’inutilité. Pourtant, dès lors que l’on remarque ce caillou, il acquiert un sens à son existence en ce qu’il fait partie d’un tout, en ce qu’il appartient à « l’unité d’un paysage » comme le dit Sartre. On peut aussi très bien trouver à un objet unevaleur sentimentale pour des raisons particulières. Les humains eux, sont capables de faire retour sur eux-mêmes, ainsi ils existent du moment qu’ils vivent, car ils ont la pensée et avec cela la conscience. Mais leur vie a-t-elle nécessairement un sens ? Etymologiquement le terme de travail renvoie à la torture, ainsi à la souffrance. Et, comme les animaux le font, vivre pour survivre n’aurait ainsiaucun sens. Car pour survivre il faut travailler, et souffrir pour le simple fait de vivre n’est alors pas une fin en soi. Car c’est la fin, le but, qui donne du sens à quelque chose. Alors, en supposant que l’on puisse vivre sans but, sans désirs, cette existence n’aurait pas de sens, elle serait absurde.
En revanche, la vie peut avoir du sens aux yeux d’autrui, comme les objets ont dusens aux yeux de leur propriétaire. Dans le domaine du travail par exemple, un employeur donnera du sens à l’existence de son employé en ce qu’il lui donnera diverses tâches à accomplir afin qu’il aide à attendre l’objectif commun de l’entreprise. Son existence aura du sens aux yeux de l’employeur en ce qu’elle est considérée dans ce réseau d’entreprise et qu’elle anime un projet commun. Cerapport entre l’employeur et l’employé est le même qu’entre l’usager et son coupe-papier, du moment qu’ils n’entretiennent rien d’autre à côté. C’est une relation visant l’efficace. De même pour les faits, tout ce qui touche au phénomène. On peut leur donner du sens en les expliquant, car expliquer c’est donner du sens. Il faut cependant éviter l’interprétation de phénomènes car c’est supposerl’existence de signes et c’est ainsi tomber dans la superstition.
Enfin, si on peut donner du sens à l’existence d’autrui et de choses, peut-on donner du sens à l’existence de soi ? Nous avons pu imaginer une existence absurde, sans désirs ni but, ne vivant que pour survivre. Sommes-nous condamnés à cela ? Si l’on se respecte et que l’on est un sujet, c’est-à-dire que l’on soit capable de…