Allocation des ressources

janvier 11, 2019 Non Par admin

L’exploitation d’énergie au Québec est un aspect important de l’économie de la belle province. En effet, le Québec exploite en grande partie de l’hydroélectricité au point où il est le quatrième producteur mondial (97% de la production du Canada est au Québec). L’hydroélectricité est une forme d’énergie renouvelable et celle-ci est exploitée par un monopole d’État, soit Hydro-Québec. Il noussemble donc évident que le Québec diversifie davantage ses sources d’exploitation dans le secteur de l’énergie. Ce qui nous amène à se pencher sur l’exploitation des gaz de schiste au Québec. Cependant, il faut comprendre que le gaz de schiste est une énergie non renouvelable, peu connue de la population. Et, que cette exploitation sur les terres du Québec sera effectuée par des entreprises privéeset non par un monopole d’État. Cette situation engendre donc, une réticence auprès de la population. Ce qui nous mène à se demander, en quoi l’exploitation des gaz de schiste au Québec pourrait mener à une allocation inefficiente des ressources? Pour y répondre, nous aborderons, dans un premier temps, comment la théorie des jeux s’opère à travers les différents acteurs entourant les gaz deschiste. Par ailleurs, nous démontrerons la présence de coûts de transaction issus de l’exploitation des gaz de schiste. Ensuite, nous allons démontrer que les droits de propriété ne sont pas bien définis face à cette nouvelle forme d’énergie.
La venue d’entreprises privées exploitant les gaz de schiste dans ‘‘la cour’’ des résidants de petites municipalités au Québec, a semé l’émoi auprès de lapopulation. Les gouvernements se voient coincés d’une certaine manière dans un dilemme entre l’écoute de leur peuple et l’éventuelle valeur ajoutée au PIB ainsi que d’éventuelles créations d’emplois grâce aux entreprises qui viennent s’installer au Québec pour exploiter le gaz de schiste. En fait, selon l’analyse développée par Secor, le forage d’un puits générera 1,85 millions de dollars en valeurajoutée au Québec et quelques 33 emplois par année.
On voit alors que chaque acteur a un intérêt particulier face à la situation. Cependant, en situation où la question d’exploitation des gaz de schiste gravite autour d’un grand nombre d’individus, un individu particulier, c’est-à-dire une municipalité de la province du Québec, reçoit seulement une infime partie des bénéfices de l’action prise parle groupe d’individus. Donc, advenant le cas où le Québec s’oppose à la venue de l’exploitation des gaz de schiste, l’individu, soit la municipalité, ne recevrait presque rien en frais de bénéfice personnel provenant de la décision du groupe.
De ce fait, l’individu issu d’un large groupe d’acteurs n’est pas incité à volontairement agir dans l’intérêt commun du groupe. Donc, si l’ensemble desmunicipalités formant le Québec s’oppose à l’exploitation des gaz de schiste on risque de voir une municipalité agir à titre de resquilleur. En effet, s’il croit que le désir du groupe sera maintenu, il sera fortement tenté d’agir dans son propre intérêt et ce, au détriment des autres municipalités. Ainsi, la municipalité agissant à titre de resquilleur sera tentée de conclure une entente avecl’entreprise d’exploitation de gaz de schiste. Cette entente pourrait être sous la forme de la vente de terrain ou bien de la permission de la part de la municipalité, le resquilleur, de laisser l’entreprise exploiter cette forme d’énergie sur son terrain en échange de compensations monétaires. Cependant, cette éventualité décrite est dans la tête de toutes les autres municipalités formant le Québec.Alors, nous pouvons comprendre que les autres municipalités tenteront d’être les premières resquilleuse du groupe, car sinon, elles subiront toutes les externalités entourant l’exploitation des gaz de schiste auxquelles elles s’opposent et ce, sans même recevoir la moindre compensation. Alors, les autres municipalités se disent qu’il serait préférable de subir les externalités en recevant une…