Anthologie faisons un reve
Clément Marian
5C
Examen de Français de décembre 2009.
Faisons un rêve (anthologie).
Athénée Royal Jules Bara Année scolaire 2009-2010
Table des matières.Faisons un rêve.
Page 1 :Jacques des Barreaux , « La vie est un songe »
Page 2 :Gérard de Nerval , « Fantaisies »
Page 3 :Charles Baudelaire, « Parfum exotique »
Page 4 :Paul Verlaine ,« Mon rêve familier »
Page 5 :Francis Jammes, « Quand verrai-je les îles… »
Page 6 :Jacques Brel , « La quête »
Page 7 : Bibliographie
Faisons unrêve.
Francis Jammes, « Quand verrai-je les îles… », De l’Angelus de l’aube a l’Angelus du soir, 1895
1. Quand verrai-je les îles où furent des parents ?
2. Le soir, devant la porte et devant l’océan
3 .on fumait des cigares en habit bleu barbeau.
4. Une guitare de nègre ronflait, et l’eau
5. de pluie dormait dans les cuves de la cour.
6. L’océan était comme des bouquets en tulle7. et le soir triste comme l’été et une flûte.
8. On fumait des cigares noirs et leurs points rouges
9. s’allumaient comme ces oiseaux aux nids de mousse
10.dont parlent certains poètes de grand talent.
11.Ô Père de mon Père, tu étais là, devant
12.mon âme qui n’était pas née, et sous le vent
13.les avisos glissaient dans la nuit coloniale.
14.Quand tu pensais en fumant toncigare,
15.et qu’un nègre jouait d’une triste guitare,
16.mon âme qui n’était pas née existait-elle ?
17.Était-elle la guitare ou l’aile de l’aviso ?
18.Était-elle le mouvement d’une tête d’oiseau
19.caché lors au fond des plantations,
20.ou le vol d’un insecte lourd dans la maison ?Page 5Faisons un rêve.
Paul Verlaine ,« Mon rêve familier »,Poèmes saturniens,1866 (poème analysé lors de l’examen)
1. Je fais souvent ce rêve étrange et pénétrant
2.D’une femme inconnue, et que j’aime, et qui m’aime
3.Et qui n’est, chaque fois, ni tout à fait la même
4.Ni tout à fait une autre, etm’aime et me comprend.
5. Car elle me comprend, et mon cœur, transparent
6.Pour elle seule, hélas ! cesse d’être un problème
7.Pour elle seule, et les moiteurs de mon front blême ,
8.Elle seule les sait rafraîchir, en pleurant.
9. Est-elle brune, blonde ou rousse ? – je l’ignore. 10. Son nom? je mesouviens qu’il est doux et sonore
11. Comme ceux des aimés que la Vie exila.
12. Son regard est pareil au regard des statues,
13. Et, pour sa voix, lointaine, et calme, et grave, elle a
14. L’inflexion des voix chères qui se sont tues.
Page 4…