Hypothalamus à notting hill, premier épisode

janvier 10, 2019 Non Par admin

Hypothalamus?à?Notting?Hill.? ?
Ou l’incroyable histoire de l’endocrinologie par celui qui n’y connaît rien ! Premier épisode : once upon a time in Notting Hill. Ce matin, Samy et Claire se rendent au lycée Saint-Just sur alouette, dans le 3ème arrondissement de Poumon city. Il fait beau dans la rue désertée. Comme tous les lundi, ils prennent le bus en se racontant leurs soirées respectives.Comme presque tous les lundi, ils en viennent à imiter Mr bourbier, leur professeur de français. Ce ne sont pas vraiment les intonations particulières de leur professeur qui les amusent mais bien l’originalité de ses parenthèses. Alors que Mme Felanchart suspendait ses dictées pour narrer la vie de Céline ou de Maupassant, cette année Mr bourbier imagine un monde totalement imprévisible. Il exposesa théorie fictive à une classe attentive tous les lundi matins. Et ce matin, Samy et Claire savent déjà qu’ils vont se regarder avec malice lorsque l’homme de lettre débutera son exposé hebdomadaire. « Un monde au delà de notre monde » s’amuse Samy. « Notre monde n’est qu’un corps plongé dans un tumulte d’interactions. » reprend Claire en riant. Ils ne comprennent pas toujours bien les expressionsde leur prof mais s’amusent de cette idée farfelue qu’est l’hypothèse d’un monde au delà du leur. Un monde qui contiendrait leur univers : quelle folie ! Le bus freine à l’arrêt « foie street » et de nombreux alcooliques descendent épuisées d’un week-end mouvementé. « C’est amusant » chuchote Claire à son copain, « on a vraiment l’impression que tous les buveurs se rejoignent à « foie street. » «En tout cas » reprend Samy « c’est pas à poumon city qu’ils seraient bien accueillis ». Le discours d’investiture du maire l’an dernier était pour le moins explicite : « à poumon city, pas d’air pour le liquide !». « C’est certain … » soupire Claire. La conversation dévie peu à peu sur l’intrigue de la série télé de Samy qui déclare n’avoir jamais vu autant d’érythrocyte dans un seul meurtre.Claire se mord un doigt qu’elle semble vouloir aspirer. « Quelle histoire farfelue, pourquoi autant de meurtres dans les films de garçons ? » Ce genre de questionnement ne plait pas à Samy mais il ne relève pas. Ils s’embrassent tendrement lorsque le bus s’arrête de nouveau. Au dehors, un arbre malmené par

l’orage est tombé sur une vieille cabine téléphonique à pièces. C’est la première foisdepuis trois ans de trajets communs qu’ils voient quelqu’un descendre à « Notting Hill », le trou paumé du cul du monde. La Tête baissée, le jeune voyageur porte un manteau de marin et des chaussures usées. Il empreinte la première ruelle pour disparaître dans l’ombre. Ensemble, les amoureux se tournent vers le panneau rouillé de la bourgade abandonnée : « Notting Hill, village jumelé avec London,England ». Quelques graffitis indéchiffrables décorent le bas de la pancarte. Tous deux passionnés par le cours de géographie, ils en viennent à se demander où peut bien être localisé le pays « England » et le village « London ». Samy s’esclaffe « tout de même, « London », quel nom étrange ! Enfin, ce qui est vraiment surprenant, c’est que nous ne connaissions pas le pays « England », ça doitvraiment être minus pour ne pas figurer sur les cartes ». Claire, convaincue d’être incollable en géographie l’interrompt : « Notre monde n’est qu’un corps plongé dans un tumulte d’interactions ». Ils éclatent de rire puis se regardent fixement. Après les cours, ils mèneront l’enquête à Notting Hill… Encore une nouvelle nuit sans sommeil pour Stéphanie. Assise sur le bord de son lit, elle regarde sonréveil matin rouge. Toute sa vie, elle l’avait malmené son réveil matin rouge. Ouvrière à l’usine de pneus de rate Island, elle n’avait jamais eu l’occasion de faire de grasses matinées. Et voilà qu’une semaine de retraite l’avait plongée dans la détresse de l’insomnie. Elle n’était pas faite pour ne rien faire et son réveil matin rouge en savait quelque chose. Il conservait les marques des jets…