Joaj’fadiouth
Présenté Par Mr PAPA TRAORE
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Les prémices de la protection marine sont d’origine occidentale, mais leur généralisation sera le fruit de l’action internationale dans ses relations interétatiques.
Dans les périodes antérieures, les engagements en faveur de la protection des milieux naturels procédaient d’initiatives étatiques isolées.
Dés la fin du XIX siècle,certains Etats décida à travers la création des premiers Parcs Nationaux d’appliquer une protection intégrale de la faune et de la flore sur des espaces remarquables de leur territoire. Le modèle dit de « Parc National » sera largement exporté, y compris dans les pays du sud. Ce phénomène se vérifie, non seulement à l’époque mais aussi plus tard, à la suite des mouvements d’autodétermination.La protection de l’environnement représente à l’époque un sujet très sensible, sujet dont on ne peut poser les bases qu’à travers un texte non obligatoire mais ayant le mérite d’alerter les Etats sur la situation et les empêcher ainsi de l’ignorer. Ces derniers, très soucieux du principe de souveraineté et de leur libre arbitre en matière de gestion des ressources et des milieux naturelsrendaient l’hypothèse d’un traité illusoire.
Le droit de l’environnement longtemps marginal et enclavé, s’est progressivement intégré dans l’ordre juridique international. Cette évolution est marquée par la mise en commun des objectifs de développement économique et social avec les nécessités de préserver les ressources marines et côtières et les sites.
C’est en 1900, avec laConvention adoptée à Londres que les règles à la mise en place d’instruments de mise en œuvre de la protection de l’environnement naturel sont dédiées à l’Afrique. Cent trois ans après, la Conférence de Durban de 2003 recommande aux Etats de protéger au moins 5% de leur espace littoral.
Le littoral représente un espace de développement stratégique pour les pays Ouest-Africains dont le Sénégal.Ainsi, avec 700km de Zone Economique Exclusive, le Sénégal est une zone favorable à la pêche avec la présence d’herbiers marins, des formations algales et de nombreux habitats rocheux sur le plateau continentale aux larges des cotes sénégalaises, offre des opportunités à une vaste gammes d’espèce de poissons et autres produits de la mer pour se reproduire, se développer où s’alimenter au cours deleurs cycles de vie .Ce qui favorise la pêche sur les cotes sénégalaises.
Aujourd’hui, avec la crise du secteur agricole qui s’est traduite par une reconversion d’agriculteurs en pécheurs, la pêche est devenue le premier secteur de l’économie sénégalaise. Elle constitue le premier poste d’exportation avec 30% des montants et emploie 20% de la population active soit 600 mille personnes. Deplus, elle contribue à hauteur de 10% au PIB, et la part de poissons dans la consommation en protéine est supérieure à 75% excepté la région de Tambacounda[1].
Dés lors, la pression sur les ressources halieutiques s’est accrue avec pour conséquences une dégradation de la ressource. Cette pression est surtout le fait de la pêche artisanale qui assure 80% des débarquements et prés de 60%de l’approvisionnement des usines exportatrices.[2]
Conscient du rôle socio-économique que joue la pêche dans l’économie, le gouvernement sénégalais s’est évertué à mettre en place des outils juridiques en vue d’une gestion des ressources marines et côtières. Mais cette politique s’est révélée insuffisante, des efforts devraient donc être faits dans ce domaine. La structure prépondéranteayant pour mission première la gestion des ressources marines a toujours été le département en charge du secteur de la pêche chargé de la conception et de la définition de l’exploitation des ressources halieutiques. Cette situation s’explique par le fait que les aspects commerciaux ont été privilégiés par rapport aux aspects environnementaux. Ces derniers ont commencé à retenir l’attention…