La mutualisation en question

janvier 8, 2019 Non Par admin

La mutualisation en question
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La mutualisation en question
Publié le lundi 4 février 2008
MUTUALISATION D’EMPLOI EN MILIEU MUSICAL
Formes et enjeux des emplois partagés
La « mutualisation » n’existe pas. Du moins, pas dans le dictionnaire !En revanche, le terme est en vogue dans les milieux culturels, notamment en matière d’emploi et de gestion administrative. De quoi parle-t-on exactement ? Quelles formes prennent les emplois mutualisés et les outils de gestion en partage ? Cela relève-t-il d’un nouveau mode de structuration des activités de la filière ou d’une gestion de sa précarité ?
Alors que l’actualité autour de cesquestions est riche, ce focus apporte un éclairage sur les opportunités et difficultés liées à la mutualisation de l’emploi dans le secteur culturel, et plus particulièrement en milieu musical.
Mutualisation ! De quoi parle-t-on ?
Le terme est assimilé aux notions de partage, d’entraide, de collaboration… Mais puisqu’il n’a pas de définition commune, la facilité et le danger seraient de troprapidement faire l’économie des distinctions qu’il recouvre. L’intermittence, le Guichet unique (Guso)… tout cela touche de près ou de loin à des formes de mutualisation liées au travail et à l’exercice de métiers.
Mais aujourd’hui, l’utilisation faite du terme renvoie à d’autres formes de mutualisation d’emploi, à savoir les dynamiques économiques et patronales des groupements d’employeurs (GE),mutuelles associatives, coopératives d’activités et d’emplois (CAE)… dont l’objectif est de créer, à plusieurs, ce que chacun ne peut développer tout seul.
Pour prendre des exemples en matière « d’emploi musical », il pourrait s’agir de mutualiser l’embauche d’un technicien son entre plusieurs lieux de diffusion, un professeur de chant entre plusieurs écoles, ou un comptable entre plusieursmicrostructures.
La mutualité a une longue histoire. Mais aujourd’hui l’actualité est riche sur le sujet car des initiatives soutenues financièrement par des collectivités locales ont vu le jour, et sont porteuses d’un élan encourageant pour un secteur où l’emploi est en grande difficulté depuis la crise de l’intermittence, la fin des emplois-jeunes et l’effritement des crédit du ministère de laCulture.
Ces expériences récentes commencent à faire l’objet d’informations et d’analyses, permettant de mieux savoir comment se monte un dispositif d’emploi mutualisé. L’association Opale -opérateur délégué Cnar Culture- vient ainsi de publier sur son site Internet un Espace ressources « Mutualisation » où plus de 500 pages de documentation sont compilées sur les GE, GIE, CAE, Scic, Scop, DLA…Des rencontres professionnelles ont également lieu sur le sujet, dont un cycle de trois rencontres publiques qui a débuté le 29 janvier par une journée d’étude « C’est meilleur à plusieurs : des solutions d’administrations en partage » organisée par l’Université ParisX/Nanterre, puis le 5 février par la restitution de l’étude participative « Démarches et pratiques des bureaux de production despectacle vivant en Ile de France » réalisée à l’initiative de 7 bureaux de production et soutenue par Arcadi, le CNT et l’Onda, et ce cycle se poursuivra le 12 avril par une table ronde « La mutualisation dans le secteur culturel : enjeu ou survie ? » organisée à Paris au Théâtre de la Colline par l’association Biz’Art. Ce focus s’insère dans cette dynamique d’informations et de mises en perspective deces dispositifs d’emploi.
Pourquoi mutualiser ?
A défaut d’être un choix, il s’agit plus souvent d’une bouée de secours : « Soit on mutualise l’emploi et on l’a un 1/3 temps, soit on n’a rien du tout » expliquaient plusieurs intervenants le 29 janvier dernier. La mutualisation est ainsi une réponse à la pauvreté des moyens à disposition pour accompagner l’emploi artistique et culturel, et une…