Français

janvier 8, 2019 Non Par admin

1ère

Français
(1ère partie)

Sujet 112

Enoncé du devoir ________________________________________________
Corpus
Texte A : Jean de La Fontaine, « Le Loup et le Chien », Fables, 1668-1696. Texte B : Jean de La Fontaine, « La Génisse, la Chèvre et la Brebis, en société avec le Lion », Fables, 1668-1696. Texte C : Jean de La Fontaine, « Le Lion et le Moucheron », Fables, 1668-1696. Texte D: Jean Anouilh, « Le Loup, la louve et les louveteaux », Fables, 1946. Texte E : Jean-Jacques Rousseau, Émile ou de l’éducation, 1762.

Questions

(4 points)

1) Indiquez clairement la leçon que l’on peut tirer des fables dont la morale est implicite.(2 points) 2) Quels reproches précis Rousseau adresse-t-il aux gens qui font apprendre des fables aux (2 points) enfants pour les éduquer(texte F) ? À quelles fables fait-il allusion ?

Écriture
• Commentaire

(16 points)

Vous ferez le commentaire de la fable « Le Lion et le Moucheron » de La Fontaine (texte C). • Dissertation La Fontaine écrit dans sa préface aux Fables : « L’apologue est composé de deux parties dont on peut appeler l’une le Corps, l’autre l’Âme. Le Corps est la fable ; l’Âme, la Moralité. » Le critiqueSainte-Beuve, quant à lui, écrit : « La Fable, pour la Fontaine, n’a été le plus souvent qu’un prétexte au récit, au conte, à la rêverie ; la moralité s’y ajuste à la fin comme elle peut. » (Lundis, VII) À quoi tient davantage le « pouvoir des fables », et plus généralement des apologues : au récit ou à la morale ? Quelle partie de l’apologue vous semble la plus importante ? Vous appuierez votre réponsesur des exemples précis, et notamment sur les documents ci-dessous.

• Invention Vous composerez la préface pour une nouvelle édition des Fables de la Fontaine.

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Sujet 112

Texte A : Jean de La Fontaine, « Le Loup et le Chien », Fables, 1668-1696. Le Loup et le Chien Un Loup n’avait que les os et la peau ; Tant les Chiens faisaient bonne garde. Ce Loup rencontreun Dogue aussi puissant que beau, Gras, poli, qui s’était fourvoyé par mégarde. L’attaquer, le mettre en quartiers, Sire Loup l’eût fait volontiers. Mais il fallait livrer bataille, Et le Mâtin1 était de taille À se défendre hardiment. Le Loup donc l’aborde humblement, Entre en propos, et lui fait compliment Sur son embonpoint, qu’il admire. « Il ne tiendra qu’à vous, beau Sire, D’être aussi grasque moi, lui repartit le Chien. Quittez les bois, vous ferez bien : Vos pareils y sont misérables, Cancres, haires, et pauvres diables, Dont la condition est de mourir de faim. Car quoi ? rien d’assuré : point de franche lippée ; Tout à la pointe de l’épée. Suivez-moi : vous aurez un bien meilleur destin. » Le Loup reprit : « Que me faudra-t-il faire ? – Presque rien, dit le Chien : donner lachasse aux gens Portants bâtons, et mendiants ; Flatter ceux du logis, à son Maître complaire : Moyennant quoi votre salaire Sera force reliefs de toutes les façons : Os de poulets, os de pigeons ; Sans parler de mainte caresse. Le Loup déjà se forge une félicité Qui le fait pleurer de tendresse. Chemin faisant, il vit le col du Chien pelé. « Qu’est-ce là ? lui dit-il. – Rien. – Quoi ? rien ? – Peu dechose. – Mais encor ? – Le collier dont je suis attaché De ce que vous voyez est peut-être la cause. – Attaché ? dit le Loup : vous ne courez donc pas Où vous voulez ? Pas toujours ; mais qu’importe ? – Il importe si bien, que de tous vos repas Je ne veux en aucune sorte, Et ne voudrais pas même à ce prix un trésor. » Cela dit, maître Loup s’enfuit, et court encore.

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1. Mâtin : gros chien

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Sujet 112

Texte B : Jean de La Fontaine, « La Génisse, la Chèvre et la Brebis, en société avec le Lion », Fables, 1668-1696. La Génisse, la Chèvre, et la Brebis, en société avec le Lion La Génisse, la Chèvre, et leur sœur la Brebis, Avec un fier Lion, Seigneur du voisinage, Firent société, dit-on,…